Grand public

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Avant Propos 

En Île-de-France, plus qu’ailleurs, les terres agricoles sont menacées par l’urbanisation. La région est la plus urbanisée de France et conserve un rythme d’artificialisation élevé par rapport au reste du territoire(1). Le dynamisme économique implique une consommation importante d’espaces, en particulier agricoles. 

Les conséquences de la transformation des terres agricoles en surfaces artificialisées sont nombreuses et souvent mal connues. Ce livret explique ce phénomène d’étalement urbain qui modifie les paysages, menace fortement la biodiversité et la production agricole d’une profession qui est déjà en difficulté. Pour dépasser ces constats et préserver dès maintenant les terres agricoles, des outils et des retours d’expériences illustrent les leviers qui peuvent être actionnés pour réussir la transition foncière.

Ce livret est l’aboutissement de la campagne « Laisse béton » organisée par FNE Île-de-France au printemps 2022. Chaque semaine pendant 6 semaines, un enjeu majeur lié à l’artificialisation des terres agricoles était développé. Ces six thèmes sont détaillés dans ce livret, avec une idée reçue, des chiffres clés, des définitions, des solutions et des leviers d’action. Les informations communiquées lors de la campagne ont été enrichies et mises à jour, nous remercions Solène Gilbert (pro bono DRIEAT) pour son travail ainsi que l’ADEME.

Sommaire

La maîtrise de l’étalement urbain et l’objectif « Zéro artificialisation nette »

  • Artificialiser c’est altérer durablement les sols (p8)
  • En Île-de-France, urbanise-t-on beaucoup ? (p9)
  • Le ZAN « Zéro Artificialisation Nette » (p11)
  • Et concrètement, quelles solutions ? (p12)

Les paysages, leviers d’action d’un aménagement plus sobre

  • Le paysage, c’est ce que nous percevons (p16)
  • Tous les paysages se valent-ils ? (p17)
  • Et concrètement, quelles solutions ? (p18)

La biodiversité, meilleure alliée de notre agriculture, première impactée par l’artificialisation

  • Les milieux agricoles sont des écosystèmes (p19)
  • L’agriculture intensive détruit la biodiversité et la qualité des sols (p20)
  • Et concrètement, quelles solutions ? (p21)

La souveraineté alimentaire : reconnecter agriculture, alimentation et territoires

  • L’agriculture française peut-elle nourrir toute la population ? (p24)
  • Et concrètement, quelles solutions ? (p25)

Le monde agricole sous tensions

  • Bref panorama de l’agriculture francilienne après des années d’évolutions (p27)
  • Des pressions qui se cumulent (p29)
  • Retour d’expérience (p31)

Aujourd’hui et demain : nourrir sans détruire

  • Une autre voie est possible (p32)
  • Une agriculture riche de diversités (p33)
  • Et concrètement, quelles solutions ? (p33)
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Face à la crise du logement et à l’effondrement de la biodiversité, devons-nous vraiment choisir entre construire plus et préserver les espaces naturels ? En 2024, nous, la Fondation pour le Logement des Défavorisés et la Fondation pour la Nature et l’Homme avons collaboré pour démontrer que cette opposition n’est pas une fatalité(1). Nous avons produit une étude qui met en avant les leviers qui, à l’échelle nationale, permettent de créer des logements abordables sans artificialiser. 

Aujourd’hui, avec le concours de France Nature Environnement Ile-de-France, nous avons voulu aller plus loin : combien de logements pourrait-on réellement produire en Île-de-France, sans artificialiser les sols ? La réponse est sans appel : 70 000 logements par an en moyenne pendant 10 ans. Le gisement est considérable et n’est pas encore suffisamment mobilisé notamment pour produire du logement financièrement accessible pour les personnes qui sont aujourd’hui mal logées.

De très nombreux logements peuvent être, non plus construits, mais produits à partir de l’existant, mis ou remis sur le marché sans toucher aux espaces naturels. Friches, logements vacants, surélévations, réhabilitations : les solutions sont là, concrètes et peu coûteuses en foncier. Elles préservent chaque arbre, chaque précieux coin de nature, dans la région la plus artificialisée de France. Un impératif dans un contexte de réchauffement climatique qui requiert à la fois des actions concrètes pour l’atténuer, et s’y adapter. Cela ne sera possible qu’en permettant à la nature de retrouver le chemin des villes.

Les solutions que nous préconisons tiennent compte des contextes locaux et sont le plus souvent sobres en énergie et en matériaux. Ce sont des leviers qui, une fois combinés, constituent une réponse solide à la crise du logement. Notre ambition est de remettre sur le marché tous types de logements, avec une priorité donnée aux logements sociaux et très sociaux (PLAI), car ils sont la solution la plus adaptée pour les personnes mal logées. Nous voulons permettre à toutes et tous de vivre dignement en l’Ile-de-France, sans être contraints de s’éloigner toujours plus loin. Ce nouveau modèle d’aménagement nécessite des pratiques plus transversales, de mieux impliquer les habitants, et de chercher à économiser nos ressources foncières, énergétiques et en matériaux. Les défis auxquels nous sommes confrontés imposent de changer nos pratiques. Acteurs et actrices du logement, de la politique de la ville, de l’environnement, soyons ensemble au rendez-vous.

SOMMAIRE

CONTEXTE

L’artificialisation des sols en Ile-de-France, de quoi parle-t-on ?

  • Où en est-on ? Constat & Dynamique de l’artificialisation des sols
  • Pourquoi ? La production de logements, une cause majeure de l’artificialisation des sols
  • Pour qui ? Principalement le parc privé et l’habitat individuel
  • Où ? D’importantes fractures socio-spatiales

État des lieux du logement en Ile-de-France

  • La réalité du mal-logement en Ile-de-France
  • Un marché immobilier tendu et déséquilibré
  • Estimation du besoin en logements en Ile-de-France

Les conséquences de l’artificialisation des sols en Ile-de-France

  • L’habitabilité du territoire francilien menacée par l’artificialisation des sols
  • Les plus précaires, premières victimes de l’artificialisation 

L’Ile-de-France, un cadre législatif et réglementaire particulier

  • Un objectif de 70 000 logements par an
  • L’exception francilienne au ZAN

 

***

ENQUÊTE 

Partie 1 : Quels leviers pour produire du logement sans artificialiser ? 

1.Utiliser les espaces vides

  • Mobiliser les logements vacants
  • Transformer les bureaux vacants en logements
  • Mobiliser des friches

2.Modifier l’existant

  • Réaménager les zones pavillonnaires
  • Réguler les résidences secondaires et meublés touristiques

3.Intensifier les usages

  • Densifier à la verticale
  • Réduire la sous-occupation par l’optimisation du parcours résidentiel
  • Remobiliser les zones d’activités économiques sous-utilisées

Partie 2 : Conditions devant accompagner la mobilisation de ces leviers

Condition 1 : Repenser le modèle économique de l’aménagement

1.Adopter une nouvelle vision du territoire : repenser l’espace et réinterroger les usages

  • Développer un urbanisme de dentelle
  • Mutualiser et intensifier les usages

2.Adopter des modèles économiques en faveur du logement social

  • Généraliser les portages alternatifs du logement social
  • Réguler le marché du foncier et de l’immobilier
Condition 2 : Habiter ensemble dans un environnement vivable

1.Sauvegarder l’habitabilité du territoire : produire du logement mais pas n’importe comment

  • Préserver la biodiversité et les continuités écologiques du territoire
  • Produire du logement dans les zones non exposées aux pollutions
  • Polycentrisme et qualité territoriale : produire du logement avec cohérence

2.Transformer et protéger face aux vulnérabilités du territoire francilien

  • Protéger le vivant existant
  • Réintégrer des espaces de biodiversité 

 

***

CONCLUSION

Annexes 

  • Méthodologie
  • Bibliographie
  • Pour aller plus loin

(1)  FNH, FLD (2024), “Réussir le ZAN tout en réduisant le mal-logement : c’est possible !

Soutenez le travail de plaidoyer

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Les Obligations Réelles Environnementales sont un outil juridique encore peu utilisé mais qui offrent des leviers efficaces pour garantir une protection durable de la biodiversité sur des terrains privés.
Elles permettent à tout propriétaire d’un bien immobilier d’y attacher une obligation de protection environnementale qui s’impose aux propriétaires successifs.

En juin dernier FNE Île-de-France a organisé un webinaire pour tout comprendre aux ORE : leur cadre juridique, leur mise en œuvre concrète et les retours d’expérience de terrain.

Avec les interventions de : 
- Benoît Hartenstein, notaire, précurseur des ORE
- Catherine Gendt, secretaire de FNE Seine-et-Marne 
- Adrien LE TALLEC, conseiller municipal de Maurecourt 
- Jean-Pierre Grenier, vice-président FNE Yvelines qui détaillera les aspects pratiques : mode d’emploi et facteurs facilitants

Vous pouvez dès à présent télécharger le support de présentation en cliquant sur le bouton tout en haut de cette page. 
Et (re)voir l’intégralité de ce webinaire en cliquant sur la vidéo ci-dessous.

 

 

 

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Le colloque annuel de FNE Ile-de-France, RTE et ENEDIS a eu lieu le jeudi 19 juin 2025 à la Défense. 


Cette année, nous avons choisis de porter notre regard sur l’adaptation au changement climatique et plus spécifiquement sur les moyens possibles pour faire face aux inondations. 

Le risque inondation est la première menace naturelle en Ile-de-France, inquiétant directement le foyer de plus de 900 000 franciliens qui vivront en zones inondées et indirectement près de 1,5 millions de personnes pour lesquels le réseau électrique sera dysfonctionnel en cas d’inondation.

Quatre points ont été abordés lors du colloque : 

  • La résilience du réseau de transport d’électricité face aux crues, par RTE
  • L’approche systémique de la résilience et la présentation de la démarche «Planète» par ENEDIS
  • L’adaptation des collectivité au risque inondation, sur le cas d’Alfortville
  • Un débat sur le projet d’adaptation du casier pilote de la Bassée

Vous pouvez télécharger et consulter le support de présentation en pièce jointe de l’article.

D’autres ressources utiles sur le risque inondation et l’adaptation de la Région Ile-de-France : 

Nos articles sur le casier pilote de La Bassée

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Que veut dire se faire entendre ? Qui garantit et encadre la participation du public sur un projet ? Quel est le moment est le plus propice pour élever la voix ?

Dans quelle mesure la voix des associations est prise en compte ?

Etre pris en compte, ce n’est pas seulement bénéficier d’une écoute bienveillante ; le projet doit évoluer à la fin de la concertation, suite à l’avis associatif.


La prise en compte dépend de trois facteurs :

  • L’objet politique de l’interlocuteur : si le projet de l’association représente un argument
    démocratique dans le débat publique, alors il est parfois retenu ;
  • La temporalité : la parole des associations est plus écoutée lors du diagnostic car plus à même
    d’apporter des éléments techniques au public ;
  • La couleur politique de l’interlocuteur : la parole n’est pas toujours écoutée sur le moment mais peut être récupérée, admise, par la suite sans être citée.

Quels sont les acteurs de la concertation publique ?

Particp’Action

Crée en 2021 par le département développement durable de la DRIEAT, Particip’Action est un réseau partenarial co-construit avec la Fabrique RH, Cerema, la CNDP et le CCEIDF.

Son but est de promouvoir l’intérêt de la participation du public auprès du porteur de projet. D’un côté, il accompagne méthodologiquement les porteurs de projets pour structurer leur stratégie participative, de l’autre, il organise des formations et webinaires dédiés à son réseau.

Le réseau de Particip’Action est formé par des collectivités, associations et services de l’Etat.

Commission Nationale du débat public (CNDP)

La CNDP permet de reconnaître et garantir la participation du public dans l’élaboration d’un projet, et ce sous le code de l’environnement. Elle garantit la participation de façon indépendante, neutre, transparente, argumentée, égale et inclusive.

La commission identifie et délimite les sujets à débattre puis organise la concertation. Le public visé est le plus diversifié possible pour obtenir un large panel de réponses.

Elle désigne un garant chargé de rendre compte d’un bilan de la participation du public à la fin de concertation publique.

Compagnie des commissaires enquêteurs d’Ile-de-France (CCEIDF)

La CCEIDF est une association loi 1901 qui fait partie de la Commission Nationale des Commissaires Enquêteurs. En 2024, elle compte 214 adhérents ; ces derniers peuvent aussi être désignés garants d’une concertation publique.

Le commissaire enquêteur est indépendant et neutre : il garantit la transparence du procédé d’enquête publique et veille à l’expression du public avant qu’une décision administrative soit rendue.

Contrairement au garant, le commissaire enquêteur rend un avis qui est une aide à la décision et peut ouvrir sur des recours en justice.

A quel étape du projet se faire entendre ?

En amont

La participation en amont permet :

  • Débattre de l’opportunité même du projet, des impacts et des alternatives dès l’étude de faisabilité ;
  • Eclairer le maitre d’ouvrage dans sa décision ;
  • Avoir connaissance de tous les sujets à débattre ;
  • Faire valoir des arguments sourcés ;
  • Enrichir la documentation du projet ;
  • Co-construire le projet avec le maître d’ouvrage.

En intervenant à ce stade, l’autorité environnementale n’a pas encore rendu d’avis et les études d’impacts n’ont pas encore été réalisées.

En aval

La participation en aval permet :

  • Avoir trois leviers de concertation différents : l’enquête publique, la participation par voie électronique et la parallélisation ;
  • Rendre un avis sur un dossier finalisé et complet ;
  • Compléter les conclusions du tribunal administratif.

En intervenant tardivement, l’avis des associations est rarement entendu et n’est pas repris par le public. De plus, les modalités de participations à la concertation sont restreintes et les dossiers peuvent prendre du retard, surtout en cas de parallélisation.

Questions fréquentes :

  • Ou trouver des ressources juridiques sur la phase d’intervention en amont ?

La CNDP a publié une collection de fiches juridiques : https://www.debatpublic.fr/les-fiches-juridiques-de-la-cndp-3913

  • Peut-on solliciter la CNDP dans le cadre d’un PLU ?

La CNDP peut-être sollicitée uniquement pour un projet dans le cadre du code de l’environnement, excepté pour les ZAC, Zone d’Aménagement Concertées. Elle peut être sollicité de manière consultative et devient obligatoire pour un projet qui dépasse 6000 euros.

  • Quels arguments peuvent être mobilisés par les associations lors d’une concertation en amont, sans évaluation environnementale ?

Les associations peuvent :

  • Solliciter la CNDP si le projet en relève ;
  • Apporter leurs connaissances au porteur de projet ;
  • Remettre en cause la faisabilité du projet ;
  • Proposer des alternatives.
  • Les alternatives à un projet sont-elles obligatoires ?

Le porteur de projet n’a pas obligatoirement d’alternatives à présenter. Il va du devoir de la CNDP de permettre au public de proposer des alternatives.

  • L’étude d’impact doit-elle obligatoirement faire partie de l’enquête publique ?

L’étude d’impact, ou l’absence d’étude d’impact, doit obligatoirement être mentionnée lors de l’enquête publique.

  • Quelle différence entre les bilans de concertation rendus par les maitres d’ouvrage et ceux rendus par les collectivités ?

Les collectivités rendent le bilan de concertation pour les projets relevant du code de l’urbanisme : il faut faire confiance sans possibilité de désigner un garant. Le maître d’ouvrage rend le bilan d’un projet relevant du code de l’environnement : un garant de la concertation publique peut être désigné.

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Unis pour défendre une Île-de-France vivable 

Au lendemain de notre assemblée générale annuelle, nous pouvons mesurer le travail accompli ces dernières années. Notre fédération régionale s’est considérablement renforcée et, du même coup, nos fédérations départementales et nos 400 associations locales.

Le rapport d’activité 2024, publié à l’occasion de cette assemblée générale, permet de faire un point d’étape. Il met l’accent sur les victoires et les avancées obtenues département par département, décline les objectifs des 13 groupes de travail qui permettent à FNE Ile-de-France de produire de l’expertise, rappelle nos fondamentaux et introduit notre projet stratégique 2025-2030. 

La montée en puissance de nos actions est nécessaire car les atteintes à l’environnement sont de plus en plus nombreuses : détricotage de la loi Zéro artificialisation nette (ZAN), « simplification » des procédures de concertation, remise en question des Zones à faible émissions (ZFE) … Le point d’orgue de ces régressions est, pour l’heure, l’attaque de certains députés contre les conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER). Alors que la démocratie est mise à mal dans nombre de pays, en France l’existence même de la société civile organisée est contestée. Le bilan, effectué par notre fédération nationale, de quinze ans de simplification, démontre que cette prétendue simplification est en réalité le cheval de Troie de la dérégulation.

Ce numéro de Liaison permet, comme chaque trimestre, de faire la part belle aux actions de terrain. Il insiste notamment sur la place des arbres en ville ; Il souligne l’importance des infrastructures de transport notamment fluviales.

Nous entamons d’ailleurs, à travers le dossier central, une réflexion globale sur l’Axe Seine à travers la présentation de trois aménagements portuaires portés par HAROPA. Nous aurons l’occasion de revenir dans les prochains mois sur d’autres développements à l’échelle du grand Projet Seine Escaut : le canal Seine Nord, les aménagements réalisés par Voies navigables de France et le méga-entrepôt logistique Green Dock sur le port de Gennevilliers.

Le Bureau de FNE Île-de-France

Sommaire

  • Couverture (p.1)
  • Brèves (p.2)
  • Édito : Unis pour défendre une Île-de-France vivable (p.3)
  • Seine et Marne : Nouvelle menace sur La Bassée (p.4)
  • Val-d’Oise : Un bidonville sur les rives de l’Oise, un problème humain et environnemental (p.5)
  • Hauts-de-Seine : Une fumière dans la forêt de Verrières, une pollution des sols persistante (p.6)
  • Paris : Menace sur notre patrimoine architectural et naturel (p.7)
  • Val-de-Marne : PLUi de Grand Paris Sud-Est Avenir, le territoire doit revoir sa copie ! (p.8)
  • Essonne : L’Essonne veut favoriser un commerce durable et responsable (p.9)
  • Les projets portuaires d’Haropa en vallée de Seine (p.10)
  • Limay-porcheville (78) (p.11)
  • Port seine métropole ouest (78) (p.12)
  • Evry-village bord de seine (91) (p.13)
  • Transport : Ligne nouvelle Paris-Normandie : Position à contre-courant d’une sénatrice écologiste (p.14)
  • Juridique : Campagne « Arbres en ville », un premier indice de l’état de l’arbre (p.15)
  • Biodiversité : Identifier les trames vertes franciliennes, FNE Ile-de-France lance son appel (p.16-17)
  • Pollution : La phytoremédiation dépolluer grâce aux plantes (p.18)
  • Pollution : Projets de captage de CO2 sur le site de Grandpuits (77) (p.19)
  • A lire : Les Arbres de Paris et le premier atlas de la trame verte en zone urbaine dense (p.20)

 

 

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France Nature Environnement Île-de-France propose une synthèse claire et documentée de l’état d’avancement de la REP PMCB dans la région. Un outil pour comprendre les enjeux, les points de vigilance et les leviers d’action à mobiliser.

Depuis mai 2023, la filière REP PMCB est mise en place en France et en Ile-de-France pour parvenir à une meilleure gestion des déchets du BTP et à une meilleure valorisation des déchets produits. 

L’enjeu est majeur puisque les déchets de ce secteur représentent l’un des plus importants gisements de déchets, les déchets inertes sont même le gisement le plus important en Ile-de-France.

Encore balbutiante, -elle n‘existe que depuis mi 2023-, la filière a permis la mise en place de nombreux points de collecte. L’objectif de 93 points de collecte six flux en IDF est atteint, mais de nombreux problèmes demeurent, notamment une faible présence en grande couronne ou la fiabilité des informations sur les points de collecte. 

Les objectifs de réemploi de ces matériaux ne sont pas remplis, mais ils étaient particulièrement ambitieux. 

Le ministère de l’Ecologie a annoncé un « moratoire » sur la mise en place de cette filière. Toutefois, ce « moratoire » ne veut pas dire abandon selon les acteurs : la collecte dans les points de reprise perdure, les éco contributions aussi, ce sont juste les nouveautés prévues en 2025 (reprise sur les chantiers, outil de traçabilité…) qui sont stoppés.  

  1. La mise en place de la filière REP PMCB

La filière REP PMCB  (pour responsabilité élargie du producteur des produits et matériaux de construction du bâtiment) est en place, opérationnellement, depuis mai 2023. 

Son instauration repose sur le principe du pollueur-payeur, qui a prévalu à la création des 22 autres REP existantes en France. En vertu de ce principe, les personnes qui mettent sur le marché des produits sont responsables de l’ensemble de leur cycle de vie, de leur conception jusqu’à leur fin de vie. En conséquence, la REP transfère toute ou partie des coûts de gestion des déchets vers les metteurs sur le marché (fabricants, distributeurs, importateurs, place de marché). 

Cette filière comprend quatre éco organismes agréés qui collectent deux catégories de déchets du BTP : 

  • Catégorie 1 : Les inertes sont les produits et matériaux constitués majoritairement de minéraux ; béton et mortier ou les constituants concourant à leur préparation (granulat, sable, ciment, adjuvant…); Chaux; Pierre de type calcaire, granit, grès et laves; Terre cuite ou crue; Ardoise; Mélange bitumineux ou concourant à la préparation de mélange bitumineux, à l’exclusion des membranes bitumineuses; Granulat; Céramique; Produits et matériaux de construction d’origine minérale non cités dans une autre famille de cette catégorie. 

Ces déchets sont collectés via l’éco-organisme Ecominero.

  • Catégorie 2 : Les produits et matériaux non-inertes sont répertoriés en 9 familles:
  • Métaux; Bois; Mortiers, enduits, peintures, vernis, résines (produits de décoration); Menuiseries, parois vitrées et produits connexes; Plâtre et produits assimilés; Plastiques; Bitume; Laines minérales; Produits d’origine animale, végétale ou autres matériaux non cités dans une autre famille de cette catégorie.

Ils sont collectés selon les cas via Valobat, Ecomaison et Valdelia.

1.2 : Une REP instaurée par la loi AGEC 

C’est la Loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire du 10 février 2020, dite loi AGEC, qui a acté la mise en place d’une filière REP appliquée aux produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment à compter du 1er janvier 2022. 

Dans l’étude de préfiguration de cette REP sortie en mars 2021, l’Ademe fait le point sur les enjeux de cette future REP et en précise bien les enjeux :  « le gisement de déchets annuel est sujet à débat entre les acteurs. Initialement estimé à environ 42 millions de tonnes (hors dépôts sauvages) dont 30 millions de tonnes pour la catégorie 1, 9,9 millions pour la catégorie 2, un à deux millions de tonnes pour les déchets dangereux (amiante par exemple, mais qui n’est pas concernée par cette REP), ce gisement a été largement réduit en octobre 2024. » 

Désormais, le gisement des inertes de la catégorie 1 a été divisé par deux à la suite du retrait des déchets inertes issus des travaux publics (les ouvrages d’art en particulier et de certaines terres excavées). Ce gisement de la catégorie  1 est donc estimé à 15 millions de tonnes. 

En Ile-de-France, les terres excavées représentent une part très importante des déchets du BTP à cause des travaux du Grand Paris ou des Jeux olympiques, comme le montre la graphique ci-dessous : 

 

Avant la mise en place de cette REP, toujours selon l’Ademe, dans son étude de préfiguration, « les performances de valorisation, en 2021, se situaient pour l’ensemble des déchets du bâtiment à 38 % de recyclage, 67 % de valorisation matière et 69 % de valorisation globale ».

« Il faut distinguer selon les types de déchets. Les déchets inertes (cat 1) sont plutôt bien valorisés (environ 82 % de valorisation matière en ne considérant que les tonnages de déchets hors terres en Ile-de-France en 2022.) alors que les déchets non inertes non dangereux, en dehors du bois et des métaux, sont peu valorisés (environ 26 % de valorisation matière et énergie). Ce taux est principalement lié à un faible taux de collecte et de captage de ces déchets. Pourtant, dans la plupart des cas les filières industrielles existent et sont en capacité de traiter des tonnages beaucoup plus importants ».

1.3 Les acteurs de la REP  

Les quatre éco-organismes ont été agréés par un arrêté du 10 octobre 2022 : Ecomaison (catégorie 2), Ecominéro (catégorie 1), Valdelia (catégorie 2), Valobat (catégories 1 et 2) .

Ils sont agréés jusqu’au 31 décembre 2027.

Cette filière est gérée par l’OCAB (Organisme Coordonnateur Agréé pour la filière bâtiment), l’organisme fédérateur de ces quatre éco-organismes, agréé lui depuis mars 2023 via l’arrêté du 17 février 2023. Il est agréé jusqu’au 31 décembre 2024. 

Un avis négatif du CIFREP (Commission inter filières de responsabilité élargie des producteurs) sur le renouvellement de cet agrément a été émis fin 2024 en demandant aux eco organismes de redéposer un dossier : https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-45737-rapport-cifrep-2024.pdf.  

Les missions de l’OCAB ont été rappelées à cette occasion : 

 • II prépare un contrat type unique à proposer aux collectivités locales pour la collecte dans leurs déchèteries ;

 • Il propose un réseau maillé de points de reprise sans frais des déchets du bâtiment :

 • Puisque la reprise sans frais ne s’applique qu’à des déchets préalablement triés, il définit les standards de tri que doivent respecter les déchets pour bénéficier de la reprise sans frais ; 

• Il coordonne les études qui sont prescrites par le cahier des charges, notamment sur les critères nouveaux à retenir pour éco-moduler les contributions payées par les producteurs ;

 • Il met en place un guichet unique permettant une mise en relation des détenteurs de déchets avec les différents services de la REP et l’accès à un outil unique conjoint permettant un accès simplifié aux points de reprise ;

 • Il s’assure de la cohérence des dispositifs de traçabilité des déchets prévus par les différents éco-organismes et organise les travaux pour la mise en place d’un outil unique conjoint de traçabilité entre les éco-organismes ; 

• En cas de déséquilibre entre les recettes d’un éco-organisme (éco contributions des producteurs adhérents) et ses dépenses (coûts de gestion des déchets), il procède à un équilibrage entre éco-organismes.   

Les reproches faits à l’OCAB portent notamment sur l’absence d’un outil unique commun à tous les organismes de traçabilité des déchets et d’accès aux points de reprise.

1.4 Les objectifs de la filière 

La REP PMCB vise plusieurs enjeux à la fois sur le tri, la collecte et la valorisation :

1. Renforcer le tri à la source et faciliter la collecte : environ 40% des déchets du bâtiment étaient encore collectés en mélange en 2019, selon l’Ademe.

2. Augmenter les performances de recyclage et de valorisation, avec un taux de recyclage de la catégorie 1 à 45 % ; ce qui permettrait d’atteindre un taux de valorisation de 90 % ; De doubler les taux de valorisation (matière et énergétique) des déchets de la catégorie 2 hors métaux ;

3. Lutter contre les dépôts sauvages : à cet égard il faut noter la grande sensibilité des Franciliens à cette problématique. Ainsi, sur le réseau Sentinelles de la nature mis en place par France Nature Environnement 221 signalements ont été reçus en 2024, dont presque la moitié concerne des dégradations de l’environnement en lien avec des dépôts de déchets dans la nature.

4. Améliorer la traçabilité des déchets

5. Favoriser le réemploi et encourager l’écoconception : atteindre un taux de réemploi/réutilisation de 5 % sur les deux catégories.

Les objectifs chiffrés sont censés être atteints d’ici 2028.

ATTENTION : pour connaître les véritables performances de la filière au-delà de la simple mise en place des points de collecte ( au nombre de 6 400 à la fin 2024), il faudra attendre la publication de l’Ademe sur son site spécialisé sur les diverses REP ( https://filieres-rep.ademe.fr/filieres-rep). Pour le moment les données ne concernent que 2023, comme indiqué ci-dessous, mais à cette date la REP n’était pas encore totalement déployée.

1.5 Une organisation nouvelle de la collecte : 

Avant la mise en place de cette REP, il n’existait pas de tri systématique des déchets du BTP. Face à cette mise en place complexe, le CIFREP, évoque « une REP lourde », destinée à faire des déchets une ressource et à en éviter l’enfouissement.

Sur le territoire national, il est demandé à la filière de mettre en place des points de collecte de proximité tous les 10 ou 20 kms. 

En Ile-de-France, ce maillage n’a pas semblé pertinent et c’est une notion en fonction du temps de parcours vers le point de collecte qui a été privilégiée : on parle ainsi de points de collectes situés à moins de 10 ou 15 minutes du chantier. « L’Ile-de-France, notait l’Ademe dans son étude de préfiguration, souffre d’un déficit de points de collecte, au regard du grand nombre d’entreprises du bâtiment ayant moins de 10 employés sur le territoire (et aussi par rapport au temps de parcours allongé en Ile-de-France) ». Un constat particulièrement vrai pour la grande couronne, le 77 par exemple.

1.6 Ce que cela change pour les producteurs de déchets : 

La reprise des déchets du BTP est gratuite dans les points de collecte si ces déchets sont triés selon six flux différents. ( le logo, dit Triman, aide à se repérer dans les consignes de tri).

Ces points de reprise peuvent être installés sur les lieux de vente des matériaux ( grandes enseignes de bricolage par exemple), dans les déchetteries publiques ou sur des plateformes dédiées aux entreprises de bâtiment. Ces dernières ne sont pas obligées d’accepter cette reprise. 

« Les collectivités ne sont pas contraintes de prendre les déchets du BTP. Beaucoup pensaient qu’en acceptant ces déchets elles seraient submergées mais en fait elles commencent à adhérer à la démarche et nombre d’entre elles remarquent que finalement cette collecte des déchets du BTP leur permet de faire des économies » rapporte la représentante de Valobat, Patricia Flambert. 

Si je suis un artisan, comment faire pour savoir où aller ? 

  • Il faut avant tout trouver le point de collecte sur le site de l’Ocab : en tapant son adresse sur l’outil et la liste des points de collecte est fournie,
  • Savoir que certains distributeurs comme Plateforme du bâtiment ou Point P sont parmi les enseignes les plus vertueuses en matière de points de reprise.
  • Se servir de l’outil BatiDéchets déployé par la FFB : https://www.dechets-chantier.ffbatiment.fr/
2 : Bilan de la mise en place de la REP PMCB en Ile-de-France

En Ile-de-France, il existe à la fin 2024 : 

420 points de collecte pour les déchets du BTP,

103 points de reprise qui acceptent les déchets selon les six flux et qui sont en contrat avec l’OCAB

Les objectifs fixés pour atteindre un maillage total de la région étaient de 94 points de maillage a minima d’ici 2026

Parmi ces 420 points, 299 sont en contrat avec un éco-organisme. 

53 % de la surface de la région est couverte par une offre de reprise 6 flux à moins de 15 minutes à la fin de 2024 contre 43 % en juillet 2024.

• 74% des établissements de Bâtiment disposent d’une offre de reprise 6 flux selon un temps de trajet de 15 minutes.

• Territoires relativement bien couverts en Île-de-France, néanmoins, Coulommiers, Etampes, Melun et Provins constituent des points de vigilance accrue. Il peut exister sur ces territoires des « zones blanches » selon la FFB 77.

L’outil Power-bi mis en place par l’OCAB permet l’analyse et le suivi du déploiement de la REP PMCB

En détail la liste des territoires franciliens vu par l’OCAB :

 

2.1 : Critiques évoquées à l’occasion de divers tests faits par la Région et où l’Etat 

La Région a fait des tests dans 11 points de reprise entre juin et septembre 2024 et a pu constater que les informations pratiques ne sont pas toujours justes (horaires d’ouvertures par exemple), que les temps d’attente avant de pouvoir déposer des déchets peuvent être longs, que tous les flux ne sont pas forcément présents…

La DRIEAT de son côté a également fait des contrôles dans 60 points de reprise dont la moitié était opérationnelle, le reste était dans une phase d’ajustement pour le devenir en 2025.

Du côté de la FFB 77, les témoignages s’accumulent provenant d’artisans « trouvant des bennes pleines dans les points de collecte, devant découper des déchets à leur arrivée car trop volumineux pour les bennes…et recevant plus tard une facture pour dépôt effectué dans un point de reprise censé être gratuit. »

2.2 : Les priorités de l’OCAB pour l’année 2025 en Île-de-France :

- Développer les zones de réemploi dans les points de maillage ;

- Améliorer la qualité des points de reprise opérationnels (signalétique, équipements, espace d’accueil pour les artisans…) ;

- Améliorer le maillage sur les zones blanches : avec l’organisation de réunions à une échelle plus territorialisée pour les zones présentant un maillage particulièrement faible (notamment en Seine-et Marne) ;

- Trouver des solutions avec les distributeurs pour désengorger les déchèteries publiques des professionnels dans ces zones où le maillage est peu dense ;

- Développer un outil de traçabilité des gisements plus performant.

Encadré : Que deviennent les déchets collectés ? 

Ils sont triés, réutilisés ou recyclés dans de nouveaux matériaux de construction.

Par exemple, pour la catégorie 1 :  le béton est transformé en granulats pour les routes ; d’autres inertes servent au remblaiement de carrière, in situ ou sur un autre chantier…

  • Pour les déchets de la catégorie 2 c’est plus compliqué parce que les filières ne sont pas toutes existantes. C’est sur ce
  • Élimination : stockage en Installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND

2.3 : Un manque d’outils de communication dommageable pour faire connaître ce nouveau geste de tri 

Le volet communication autour de cette filière semble particulièrement restreint, voire inexistant. Ni le ministère, ni l’OCAB n’ont mené de campagne de communication. A titre personnel, j’ai dû interroger un collègue du service des risques à la DRIEAT, en charge du dossier déchets, pour découvrir à la fois l’existence de l’OCAB, le lien vers leur site Internet et le lien vers l’outil de géolocalisation des points de reprise. Aucune recherche sur Internet ne m’avait menée vers ce site.   

Seule exception à ce silence, la Fédération française du BTP qui a déployé des outils à destination de ses adhérents. 

Ainsi, a-t-elle informé ses adhérents via des vidéos explicatives, une web série nommée « Réunion de chantier » diffusées sur You tube et sur Tik tok, mais aussi des affiches, des mémos. A trouver via ce lien :  https://www.dechets-chantier.ffbatiment.fr/documentation.html

Pour aller plus loin et allier la recherche des points de collecte avec le geste de tri, la FFB lance BatiDéchets, a lancé en janvier 2025, un nouvel outil permettant aux professionnels du secteur de la construction de trouver facilement les solutions de reprise gratuite (ou à coût réduit) existantes pour leurs déchets de chantier en fonction de la nature de leur déchet : https://www.batidechets.ffbatiment.fr/

Interrogée, l’OCAB reconnaît ce manque de communication structurée en 2024. Selon les  deux représentants de VALOBAT, d’Ecominero et de l’OCABPatricia Flambert et Benoit Planchard, « il s’agissait de s’assurer de la montée en puissance des points de collecte et de parvenir à un réseau suffisamment maillé avant de lancer une communication plus large ». 

Cartographie des acteurs : 

OCAB : organisme fédérateur des quatre éco-organismes Ecominero, EcomaisonValdelia et Valobat.

Région Ile-de-France : dispositif Île-de-France propre pour la résorption des dépôts sauvages. Une équipe resserrée à disposition des collectivités. Elle fait un bilan de la mise en place de la REP tous les six mois.

Drieat : service de l’Etat en charge des contrôles au titre des installations classées pour la protection de l’environnement.

FFB Ile-de-France : fédération professionnelle du bâtiment

Ekopolis : une association pour favoriser le réemploi.

Sources :   
Décret n° 2021-1941 du 31 décembre 2021 relatif à la responsabilité élargie des producteurs pour les produits et les matériaux de construction du secteur du bâtiment

Arrêté du 10 juin 2022 portant cahier des charges des éco-organismes, des systèmes individuels et des organismes coordonnateurs de la filière à REP des PMCB

Arrêté du 28 février 2023 modifiant le cahier des charges des éco-organismes de la filière REP des PMCB

Arrêté du 17 février 2023 portant agrément d’un organisme coordonnateur de la filière à REP des PMCB

Arrêté du 20 février 2024 modifiant le cahier des charges des éco-organismes de la filière REP des PMCB

Site de l’OCAB : https://oca-batiment.org/ 

Colloque de la Région Ile-de-France le 10 février « zéro déchet »

Webinaire de FNE Languedoc-Roussillon mi décembre

Ministère de l’Ecologie : https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/produits-materiaux-construction-du-secteur-du-batiment-pmcb

Ademe : https://librairie.ademe.fr/industrie-et-production-durable/4573-etude-de-prefiguration-de-la-filiere-rep-produits-et-materiaux-de-construction-du-secteur-du-batiment.html

ORDIF : https://www.ordif.fr/nos-ressources/publications/les-dechets-inertes-en-ile-de-france-donnees-2022/

3 : Le bilan des objectifs de réemploi

L’objectif de réemploi n’est pour le moment pas tenu, tant au niveau français que francilien. L’objectif énoncé porte sur un réemploi équivalent à 5 % du montant des travaux d’ici cinq ans. Pour le moment, les estimations sont proches de 1 %, ce qui signifie que la filière devra produire un gigantesque bond en avant et des changements de pratiques majeures pour l’atteindre.  

Les acteurs sont un peu différents de ceux du tri des déchets. Ainsi se réunissent au sein d’un programme d’action Ekopolis (association), le conseil régional, la métropole du Grand Paris, l’Ademe et la DRIEAT.

La Région finance certains surcoûts liés à la volonté de réemploi, comme le coût de l’entreposage, celui du reconditionnement ou bien encore celui du tri à la source. Certains bailleurs sociaux (Logirep ou Seqens par exemple) sont aidés sur ce volet.

Selon Ekopolis, « le réemploi n’est plus une innovation mais un point indispensable dans tout projet ». Il existe de nombreux freins à ce réemploi, notamment les soucis de foncier pour l’entreposage proche des chantiers en Ile-de-France, les difficultés avec les assureurs. Selon Ekopolis, « l’enjeu consiste à massifier et industrialiser les process et aussi à permettre l’assurabilité » des opérations. (Élise Mahieu) 

3.1 : Quelques exemples inspirants : 

  • La plateforme Cynéo à Vitry sur Seine : portée par Bouygues construction. A la fois ateliers des acteurs du réemploi, reconditionnement de certains produits, reconditionneur de moquettes, de produits électroniques…mais aussi un espace de stockage et une marketplace en ligne des produits. 

(visite prévue dans le cadre du pro bono le 23 avril prochain)

  • Des applications à connaître : 

Cycle zéro (https://cyclezero.fr/) : les particuliers peuvent venir chercher gratuitement des produits sur les chantiers répertoriés sur l’appli. L’Ile-de-France est très bien représentée. 

Adopte un bureau : 

Tricycle environnement : pour l’aménagement intérieur. C’est une entreprise solidaire de réemploi à Gennevilliers avec un filiale nommée Baticycle qui propose des matériaux et équipements de construction d’occasion pour les professionnels du BTP

Conclusion 

La filière REP PMCB est la plus importante des filières à mettre en place. Encore balbutiante, elle arrive dans un climat particulièrement tendu de défiance envers les efforts demandés pour des raisons écologiques. 

En Ile-de-France, les organismes ont tenu les objectifs de mise à disposition de points de collecte, mais leur opérationnalité est parfois sujette à reproches. Or, étant donné le changement de pratique majeur demandé aux acteurs, ces imprécisions ou manque de fiabilité sont des irritants majeurs. 

Le manque de communication des acteurs, hormis la FFB qui a expliqué les gestes de tri et les points de reprise, pose question. Interroge aussi la difficulté à obtenir des informations sur les points de reprise.

Pour la collecte, une grande partie des efforts est à concentrer sur la catégorie 2 de déchets, les non inertes. 

Pour le réemploi en revanche, les deux catégories sont à la peine. 

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France Nature Environnement Île-de-France publie un flyer recto-verso téléchargeable librement sur les rôles écologiques essentiels des mares. 
Destiné au grand public, aux collectivités, aux enseignant·es ou aux curieux de nature ce flyer A5 recto-verso vous propose de (re)découvrir les mares : ces petits milieux aquatiques souvent oubliés mais essentiels pour la biodiversité.
 

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Réalisation et conception : Isabel Lledo, responsable communciation FNE Ile-de-France
 

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UNE ANNÉE HISTORIQUE


L’année 2024 a été certes une année riche en rebondissements au niveau national mais surtout une
année particulière pour notre fédération qui a fêté, en 2024, ses 50 ans. Maturité et expérience mais aussi
vitalité et dynamisme avec de nouveaux projets et beaucoup d’évènements associant nos membres, nos
partenaires et nos équipes.

Nous avons engagé une réflexion prospective pour définir notre Plan stratégique à horizon 2030 et préciser nos axes prioritaires ; ce travail sera livré au premier trimestre 2025.

Il est particulièrement important dans un contexte où l’Etat comme la Région Île-de-France développent leurs schémas d’aménagement et de planification de la transition écologique à long terme : organisation de la COP régionale, vote du schéma directeur environnemental de la région Île-de-France (SDRIF-E), révision des schémas régionaux climat-air-énergie (SRCAE), de cohérence écologique (SRCE), du plan de
santé environnement (PRSE), du Plan régional pour la protection de l’atmosphère.

Notre participation au débat public lors de ces exercices de dialogue environnemental s’est déployée en même temps que notre implication dans des mobilisations sur le terrain pour appuyer nos fédérations dans leur opposition à des projets écocides tels que les forages pétroliers en Seine-et- Marne, le projet d’internat scolaire dans le Triangle de Gonesse et le BIP (boulevard intercommunal du Parisis) au coeur du Val-d’Oise.

Nous avons poursuivi le travail partenarial pour définir notre ambition pour la survie des forêts franciliennes. Nous avons également approfondi nos propositions pour une agriculture plus diversifiée et plus durable et apporté nos contributions tant sur la thématique énergie, la lutte contre la pollution de l’air et le bruit que sur la défense de la ressource en eau.

Le déploiement sur les territoires de notre projet Cartovégétation et nos événements sur les arbres en ville témoignent en 2024 de la poursuite de notre investissement en faveur de la biodiversité et de la
protection des espaces naturels.

Enfin nous avons poursuivi avec succès notre recherche de partenaires privés et de mécènes pour élargir l’éventail de nos projets et diversifier nos sources de financements.

Nos plaidoyers sur le zéro artificialisation des sols nous ont permis d’alerter les candidats aux élections législatives de juin 2024 sur des risques majeurs pour notre région très urbanisée, soumise à la pression foncière et aux inondations .

Enfin, l’année 2024 a été marquée au cœur de l’été par l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques sur lesquels nous avons exprimé nos réserves et nos critiques mais sans masquer les bénéfices en termes d’équipements et de notoriété pour la Seine-Saint-Denis.

Parmi les nouveautés de 2024, nous avons conduit une collaboration originale avec des élèves de Sciences Po Paris pour approfondir l’approche intergénérationnelle des mobilisations en faveur de l’environnement
mettant l’accent sur la complémentarité des méthodes et des modes d’action.

Et nous avons initié une réflexion avec nos fédérations et avec de nouveaux partenaires pour promouvoir une écologie populaire prenant en compte les inégalités territoriales, économiques et sociales.

Notre organisation interne a connu une évolution heureusement bien maîtrisée: le départ de notre directrice Margot Holvoet à laquelle Mickaël Denis-Shi a succédé en août avec une intégration réussie.

Nous avons hélas perdu, cette année, deux de nos amis, deux personnalités exemplaires, fidèles militants, brillants porte-paroles de nos valeurs et animateurs de nos projets, Jacqueline Lorthiois et Marc Ambroise Rendu. La perte est immense mais leur travail accompagne nos actions au quotidien, ils restent dans nos cœurs.

Vous découvrirez, au fil des pages, de quoi a été faite notre année 2024. C’était à notre avis un bon cru mais vous en jugerez par vous-même.


Muriel Martin-Dupray et Luc Blanchard
Co-présidents de FNE Île-de-France

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En France, une habitation sur quatre et les deux tiers des communes sont concernées par le
risque inondation. C’est aujourd’hui le premier risque naturel de notre pays, amplifié par le
changement climatique.

Ce risque est encore méconnu, 64 % des Français de métropole résidant dans des communes exposées au risque d’inondation n’en ont pas conscience. Les élus locaux sont plus que jamais en première ligne pour sensibiliser la population et mener des actions de prévention.
Cependant, trouver sa place parmi les différents acteurs en responsabilité - État, départements, EPCI, syndicats des eaux - et définir une politique locale d’anticipation et de réduction des risques adaptée au territoire n’est pas toujours aisé. Pour cela, AXA Prévention accompagne depuis plusieurs années les élus locaux dans la transition écologique et l’adaptation au changement climatique de leur commune. Sur la plateforme macommuneenaction.fr, de nombreux services gratuits sont mis à disposition pour vous former, vous aider à réaliser votre Plan Communal de Sauvegarde et vous inspirer de bonnes pratiques ayant fait leurs preuves dans d’autres communes.

Dans ce guide, vous trouverez un éclairage sur les différentes causes pouvant entraîner une
inondation, les ressources réglementaires à connaître, les solutions pour anticiper et réduire les conséquences sur votre commune et ses habitants, ainsi que des témoignages d’élus locaux qui ont déjà été confrontés à cet aléa et mis en place depuis des actions précises.
Bien se préparer face aux inondations implique des mesures fortes de la part des communes avec la nécessaire coopération de tous les acteurs - collectivités, services de l’État, associations et citoyens.

Avançons ensemble vers des territoires plus sûrs et mieux protégés !

Clotilde du Fretay
Secrétaire Générale
AXA Prévention

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Couverture du guide "bien se préparer aux inondations avec AXA"
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