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Produire et consommer durable
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Loger sans artificialiser : étude complète

Plaidoyer
Créé le 20 octobre 2025
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Face à la crise du logement et à l’effondrement de la biodiversité, devons-nous vraiment choisir entre construire plus et préserver les espaces naturels ? En 2024, nous, la Fondation pour le Logement des Défavorisés et la Fondation pour la Nature et l’Homme avons collaboré pour démontrer que cette opposition n’est pas une fatalité(1). Nous avons produit une étude qui met en avant les leviers qui, à l’échelle nationale, permettent de créer des logements abordables sans artificialiser. 

Aujourd’hui, avec le concours de France Nature Environnement Ile-de-France, nous avons voulu aller plus loin : combien de logements pourrait-on réellement produire en Île-de-France, sans artificialiser les sols ? La réponse est sans appel : 70 000 logements par an en moyenne pendant 10 ans. Le gisement est considérable et n’est pas encore suffisamment mobilisé notamment pour produire du logement financièrement accessible pour les personnes qui sont aujourd’hui mal logées.

De très nombreux logements peuvent être, non plus construits, mais produits à partir de l’existant, mis ou remis sur le marché sans toucher aux espaces naturels. Friches, logements vacants, surélévations, réhabilitations : les solutions sont là, concrètes et peu coûteuses en foncier. Elles préservent chaque arbre, chaque précieux coin de nature, dans la région la plus artificialisée de France. Un impératif dans un contexte de réchauffement climatique qui requiert à la fois des actions concrètes pour l’atténuer, et s’y adapter. Cela ne sera possible qu’en permettant à la nature de retrouver le chemin des villes.

Les solutions que nous préconisons tiennent compte des contextes locaux et sont le plus souvent sobres en énergie et en matériaux. Ce sont des leviers qui, une fois combinés, constituent une réponse solide à la crise du logement. Notre ambition est de remettre sur le marché tous types de logements, avec une priorité donnée aux logements sociaux et très sociaux (PLAI), car ils sont la solution la plus adaptée pour les personnes mal logées. Nous voulons permettre à toutes et tous de vivre dignement en l’Ile-de-France, sans être contraints de s’éloigner toujours plus loin. Ce nouveau modèle d’aménagement nécessite des pratiques plus transversales, de mieux impliquer les habitants, et de chercher à économiser nos ressources foncières, énergétiques et en matériaux. Les défis auxquels nous sommes confrontés imposent de changer nos pratiques. Acteurs et actrices du logement, de la politique de la ville, de l’environnement, soyons ensemble au rendez-vous.

SOMMAIRE

CONTEXTE

L’artificialisation des sols en Ile-de-France, de quoi parle-t-on ?

  • Où en est-on ? Constat & Dynamique de l’artificialisation des sols
  • Pourquoi ? La production de logements, une cause majeure de l’artificialisation des sols
  • Pour qui ? Principalement le parc privé et l’habitat individuel
  • Où ? D’importantes fractures socio-spatiales

État des lieux du logement en Ile-de-France

  • La réalité du mal-logement en Ile-de-France
  • Un marché immobilier tendu et déséquilibré
  • Estimation du besoin en logements en Ile-de-France

Les conséquences de l’artificialisation des sols en Ile-de-France

  • L’habitabilité du territoire francilien menacée par l’artificialisation des sols
  • Les plus précaires, premières victimes de l’artificialisation 

L’Ile-de-France, un cadre législatif et réglementaire particulier

  • Un objectif de 70 000 logements par an
  • L’exception francilienne au ZAN

 

***

ENQUÊTE 

Partie 1 : Quels leviers pour produire du logement sans artificialiser ? 

1.Utiliser les espaces vides

  • Mobiliser les logements vacants
  • Transformer les bureaux vacants en logements
  • Mobiliser des friches

2.Modifier l’existant

  • Réaménager les zones pavillonnaires
  • Réguler les résidences secondaires et meublés touristiques

3.Intensifier les usages

  • Densifier à la verticale
  • Réduire la sous-occupation par l’optimisation du parcours résidentiel
  • Remobiliser les zones d’activités économiques sous-utilisées

Partie 2 : Conditions devant accompagner la mobilisation de ces leviers

Condition 1 : Repenser le modèle économique de l’aménagement

1.Adopter une nouvelle vision du territoire : repenser l’espace et réinterroger les usages

  • Développer un urbanisme de dentelle
  • Mutualiser et intensifier les usages

2.Adopter des modèles économiques en faveur du logement social

  • Généraliser les portages alternatifs du logement social
  • Réguler le marché du foncier et de l’immobilier
Condition 2 : Habiter ensemble dans un environnement vivable

1.Sauvegarder l’habitabilité du territoire : produire du logement mais pas n’importe comment

  • Préserver la biodiversité et les continuités écologiques du territoire
  • Produire du logement dans les zones non exposées aux pollutions
  • Polycentrisme et qualité territoriale : produire du logement avec cohérence

2.Transformer et protéger face aux vulnérabilités du territoire francilien

  • Protéger le vivant existant
  • Réintégrer des espaces de biodiversité 

 

***

CONCLUSION

Annexes 

  • Méthodologie
  • Bibliographie
  • Pour aller plus loin

(1)  FNH, FLD (2024), “Réussir le ZAN tout en réduisant le mal-logement : c’est possible !

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Public cible
Grand public
Modalités de mise à disposition
Téléchargeable
Association
FNE Île-de-France
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