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France Nature Environnement a organisé jeudi 17 octobre un webinaire sur le thème « Construction de Prisons, vers quels horizons ? Table ronde sur l’impact sanitaire et écologique des prisons ». L’Observatoire International des Prisons (OIP), Notre Affaire à tous (NAAT), la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et l’association locale l’Aruche ont partagé leur point de vue et expériences sur les problématiques environnementales et sanitaires liées à la construction de nouvelles prisons.

Vous trouverez notre compte-rendu de cette table ronde via le lien de téléchargement en bas de cet article. 

La captation vidéo sera disponible prochainement sur notre chaîne Youtube (@FNEidf) et un lien d’accès sera mis à disposition sur la page de cet article.

Pour aller plus loin : 

Photo d'une prison devant un cours d'eau. table ronde Association L'Aruche, Notre affaire à tous, Observatoire international des prisons, Ligue des Droits de l'Homme, fne ILE DE FRANCE, écologie et droits humains, justice sociale et environnementale. Lutte contre la prison à Noiseau
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Compte-rendu de la table ronde « Construction de Prisons, vers quels horizons ? Table ronde sur l’impact sanitaire et écologique des prisons » s’étant tenue en ligne le 17 octobre 2024.

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Ce document est en accès libre pour le téléchargement et la lecture.

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Équipe juridique de FNE Île-de-France
juridique@fne-idf.fr

En décembre 2019, la Métropole du Grand Paris adoptait le plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE). Le groupe de travail santé-environnement de FNE Île-de-France dresse l’analyse d’une feuille de route aux ambitions dangereusement insuffisantes.

Notre contribution propose des ajouts, modifications, et précisions au Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement 2019-2024 pour démontrer que la qualité de vie des franciliens dépend en partie d’une réduction des nuisances sonores, notamment engendrées par les transports.

La Métropole du Grand Paris créée en 2016 a acquis la compétence en matière de lutte contre la pollution sonore dans l’environnement en janvier 2018. Elle a très vite rempli ses obligations réglementaires découlant de la directive européenne 2002/49/CE en approuvant des cartes stratégiques de bruit (CSB) et en adoptant un plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) en décembre 2019. Quel constat faire en 2024 ?

Un diagnostic incomplet pour une gestion des risques insuffisante

Contrairement aux pays du nord de l’Europe, notre pays n’a pas encore admis que la prévention d’une nuisance vaut mieux et coûte moins cher qu’une guérison. Ainsi, nous mettons en avant ces points qui nous semblent primordiaux pour le PPA4 : 

  • Le PPBE mobilise des indicateurs de mesure du bruit dans la MGP insuffisants. Ainsi, le bruit de voisinage est le grand oublié de la Directive 2002/49/CE dont sont issus les PPBE
  • Le PPBE n’adopte pas les préconisations de l’Organisation Mondiale de la Santé en matière de pollution sonore

L’impact sanitaire de la pollution sonore en Ile-de-France est donc largement sous-estimé. Les impacts sociaux et économiques ne sont pas pleinement pris en compte dans le PPBE.

Notre avis 

FNE-Ile-de-France propose de nombreuses pistes d’amélioration du PPBE de la MGP. Les recommandations principales concernent la pollution sonore des transports routiers, ferrés et aériens, ainsi que les bruits de voisinage. Nous attendons également une prise de position ferme de la MGP contre les taxis volants comme moyen de transport.

Les recommandations mettent l’accent sur la prévention et l’application des limitations dans les réglementations en vigueur, tendant ainsi vers les préconisations de l’OMS et partant des constats et des remontées issues de la société civile :  

  • limiter à 30km/h toutes les voies de circulation, 50km/h sur le périphérique et 70km/h les parties entrantes des autoroutes
  • cesser l’application de revêtements insonorisant qui sont inutiles sur des routes limitées à 50 km/h et produisent des poussières toxiques
  • fixer les limites de bruit ferroviaire aux seuils de recommandations de l’OMS et réglementer le bruit solidien (vibrations des trains dans les murs et planchers)
  • végétaliser les bords de routes améliore la perception des bruits et le bien-être des habitants
  • Les mesures de restriction sont insuffisantes pour limiter le bruit autour des aéroports. Il est nécessaire d’instaurer un couvre-feu de 22h à 6h à Roissy et au Bourget, d’allonger celui d’Orly, tout en plafonnant le trafic à 440 000 mouvements/an à Roissy, 200 000 à Orly, et 50 000 au Bourget.
  • respecter la directive européenne 2020/367, qui prévoit une évaluation des impacts sur la santé et renforcer les plans de prévention qui n’ont pas freiné l’augmentation du bruit aérien

FNE-Ile-de-France est consciente des limites des capacités de la MGP, tant par les multiples intervenants : collectivités, gestionnaires et élus agissant dans le domaine du bruit, que des règlements déjà proposés et des financements possibles.  

Toutefois, en suggérant un maximum d’actions permettant de réduire sensiblement les bruits dans l’environnement, FNE-Ile-de-France ouvre des pistes de travail en commun avec la MGP pour une meilleure interaction entre la société civile et les instances décisionnaires. Le PPBE peut être un des leviers d’une évolution de la législation pour mieux définir un cadre d’objectivation  de la pollution sonore et permettre de meilleures actions de prévention, de régulation et de sanction.

Pour aller plus loin 

Autoroute A4 Paris voitures et pollution sonore
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Avis de FNE Ile-de-France sur le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) 2019-2024 de la Métropole du Grand Paris
 

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Clémentine Hennetier
clementine.hennetier@fne-idf.fr

Le 11 septembre 2024 s’est tenue la formation sur le photovoltaïque organisée par FNE Ile-de-France avec la participation de l’AREC et de la Région. Voici ce qu’il faut retenir : 

Le photovoltaïque, c’est quoi ?

C’est un processus permettant de produire de l’électricité via la lumière du soleil. Cela est rendu possible par des dizaines de cellules photovoltaïques, généralement constituées de silicium, assemblées et connectées en série entre une couche de verre et de revêtement en polymère qui constituent ensemble un panneau photovoltaïque. Les cellules du panneau captent le rayonnement solaire et génèrent un courant électrique continu lorsqu’elles sont exposées à la lumière. Elles permettent une transformation directe de l’énergie lumineuse en énergie électrique.

Les panneaux photovoltaïques, qui regroupent entre 30 et 70 cellules selon les modèles, sont souvent installés sur des toits de logements, les toitures de parkings extérieurs ou dans des champs solaires. L’électricité produite peut être utilisée immédiatement, stockée pour un usage ultérieur, ou injectée dans le réseau électrique. Ce type d’énergie est considéré comme renouvelable et écologique, car il utilise une source d’énergie inépuisable : le soleil.
 

Schéma du processus de production d'énergie solaire

Les enjeux de l’installation de panneaux photovoltaïque en Île-de-France

  • Le photovoltaïque (abrégé PV) est une technologie faiblement polluante (absence d’émission de polluants ou de gaz à effet de serre, forte recyclabilité des matériaux utilisés) et qui observe un temps de retour énergétique très court
  • L’Île-de-France possède des gisements solaires qui, tous exploités, représenteraient 36,4% des consommations électriques de la région. Les habitations, commerces, bureaux et autres activités économiques constituent un grand potentiel mobilisable, soit trois quart du total des gisements régionaux. FNE Ile-de-France préconise l’installation de panneaux solaires sur des surfaces déjà artificialisées afin de préserver les espaces naturels
  • L’énergie solaire peut pourvoir à la fois aux besoins en électricité (solaire photovoltaïque) et en chaleur (solaire thermique)
  • De nouveaux records chaque année dans la production électrique francilienne, multipliée par 4 en 10 ans
  • Accroissement fort des besoins énergétiques franciliens (électrification grandissante de certaines mobilités, industries, etc)

Les freins au développement du photovoltaïque sur le territoire

  • Dépendance à la surproduction chinoise. En effet, la majorité des panneaux installés en France proviennent d’usines de fabrication en Chine.
  • Contraintes imposées par le Plan local d’urbanisme
  • Contraintes techniques (par exemple, certains procédés d’installation requiert une certification comme ceux sur les toitures en Zinc)
  • Part de l’électricité photovoltaïque dans la consommation brute d’électricité encore faible et une consommation totale en baisse, particulièrement depuis 2019 (hausse du coût de la vie, etc)

Les leviers et opportunités du photovoltaïque dans la région

  • Participation à la nécessaire transition énergétique et à l’adaptabilité des aménagements aux dérèglements climatiques en cours, (développement dans le chauffage, la mobilité, le secteur agricole). La formation détaille les différents scénarios nationaux pour atteindre la neutralité carbone et les objectifs de production en énergies renouvelables spécifiques à l’IDF
  • Potentiel de réappropriation locale des questions énergétiques (possibilités d’investissements participatifs dans des coopératives citoyennes locales, autoconsommation collective)
  • Baisse des coûts pour les énergies vertes (forte compétitivité)
  • Existence de plusieurs primes et subventions à l’installation

Pour aller plus loin : 

Outil info/intox sur le photovoltaïque : découvrez le photoscope

Liaison n°197 : Pour une sobriété énergétique durable

Article web FNE IDF : Photovoltaïque : définition, enjeux et impacts

Article web RTE : Pourquoi le développement des EnR est-il incontournable ?
 

Le compte rendu de la formation sera disponible prochainement.

Si vous avez manqué notre événement, vous pouvez consulter le différé de la formation ici :

Replay Youtube

Panneaux solaires avec en fond un ciel bleu et des nuages
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Le 14 mai, nous avons fêté les cinquante ans de FNE Ile-de-France. Un bel anniversaire riche de témoignages et de rencontres. Parmi les prises de parole, celle de Marc Ambroise-Rendu, président d’honneur de notre fédération, fut particulièrement émouvante. En quelques mots-clefs, il a résumé notre trajectoire : c’est un combat permanent, indispensable, légitime. Nous devons être offensifs, pugnaces, éveillés, attentifs, impitoyables. 

Ces mots dans la bouche d’un militant de quatre-vingt-quatorze ans ont marqué les esprits. Le dernier surtout, « impitoyable », marque l’âpreté du combat que nous menons. Nous sommes confrontés à une réalité glaçante, les catastrophes climatiques se multiplient, elles frappent sans ménagement et, d’abord, les plus faibles. Les adeptes du productivisme se moquent de l’effondrement du vivant, de l’épuisement des ressources, de la fracture sociale. Celles et ceux qui, avec nous, pensent qu’un autre monde est possible et qu’il est urgent d’effectuer un virage à 180° ne doivent pas se bercer d’illusions, aucun cadeau ne nous sera fait. 

Autant l’humanisme guide nos relations avec les femmes et les hommes. Autant nous sommes et serons impitoyables avec les atteintes à l’environnement, les destructions, pollutions… et autres actions écocides. Contrairement à ce que veulent laisser croire ceux qui nous appellent « écoterroristes » et cherchent à criminaliser nos actions, nous ne pensons pas que la fin justifie les moyens. Le chemin que nous empruntons, dans le respect de nos valeurs, valide notre objectif final. Dans son propos, Marc souligne que nous menons un combat difficile, les lecteurs de Liaison le savent bien. Ainsi à la veille des législatives, alors que la démocratie est en danger, nous appelons à nous unir pour un monde vivable.

 

Sommaire

4- Message à nos associations

Pour les législatives, appel à mobilisation

 

5- VAL-DE-MARNE

 Projet de prison à Noiseau, la mobilisation ne faiblit pas  

 

6 et 7 - YVELINES 

 Le devenir du site Servier suscite les craintes des associations

Ru de Buzot, un petit paradis en danger

 

8 et 9 - ESSONNE 

Déviation contestée du Val d’Essonne, un projet peut en cacher un autre …

Le PNR de Haute Vallée de Chevreuse n’en sortira pas grandi !

 

10- SEINE-SAINT-DENIS

 L’impact de la vitesse sur les autoroutes urbaines, l’initiative de La Courneuve 

 

11- SEINE-ET-MARNE 

Forêts du nord et de l’est seine-et-marnais

Dialogue forêt -société

 

12- PARIS

Le long cheminement de la révision du PLU de Paris

 

13- HAUTS-DE-SEINE

Quartier Jean Zay à Antony, une supercherie ?

 

14 à 17 - DOSSIER 

Le SDRIF-E bientôt adopté  

 

18 et 19- LES JO 2024 

Relever le défi de la transition et de l’innovation 

Viser un héritage positif : un objectif atteignable ?

 

20- ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Schéma régional des carrières : les alternatives doivent être les maîtres mots !

 

21 - SANTÉ

Pour la santé et le climat, plafonnons le trafic aérien ! 

 

22 et 23- JURIDIQUE 

Faire respecter les continuités écologiques, un chemin de droit

 

24-À  LIRE 

La transition énergétique n’aura pas lieu 

Quarante ans de politiques urbaines 

Ours/Bulletin d’abonnement

 

liaison 203 magazine France nature environnement Ile de France Le Sdrif-e
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L’état de santé et le fonctionnement des forêts se dégradent. En témoignent, la capacité des forêts à capter du carbone qui a été divisée par deux en France et leur mortalité qui a augmenté de 80% en 10 ans. L’Île-de-France ne fait pas exception, l’accroissement des forêts a connu une baisse de 20% en quelques années. Les raisons sont plurielles dans une région où l’urbanisation a fragmenté les forêts au fil des années et où elles sont désormais fréquentées par 110 millions de visiteurs par an. Ces forêts produisent aussi une ressource convoitée et nécessaire pour la transition. Enfin, comme partout ailleurs, les effets du changement climatique, notamment la sécheresse, sont de plus en plus importants, et lorsque les maladies et les parasites prolifèrent, les peuplements dépérissent rapidement. 

Face à ces constats, les acteurs des forêts et de la filière forêt bois se sont rassemblés plusieurs fois depuis début 2023 à l’initiative de la fédération des associations de protection de l’environnement. Elles et ils ont réalisé un véritable effort pour discuter des sujets les plus sensibles et rendre féconde cette concertation. La synthèse de leur travail est publiée dans un texte ambitieux qui pose des constats sur la situation actuelle et propose des solutions communes. Parmi elles, est mise en avant la nécessité de mieux protéger les écosystèmes et de favoriser leur fonctionnalité. Pour cela, il est préconisé de généraliser le suivi écologique des peuplements, de favoriser leur diversité et les zones protégées pour la biodiversité. Ce texte plaide également pour le développement des gestions permettant de s’adapter aux évolutions des peuplements. Il appelle aussi à une amélioration de l’information et de la concertation en amont des décisions. La question des usages du bois a également nourri les débats, toutes et tous préfèrent la valorisation en bois d’œuvre qui permet une meilleure séquestration du carbone. 

De nombreuses questions nécessitent d’être approfondies et les acteurs se donnent rendez-vous sur le terrain pour poursuivre les échanges et mettre en application des solutions adaptées à chaque situation et à leur statut foncier pour maintenir les forêts franciliennes vivantes.

Thématique
Pousse de plante - Forêts vivantes Ile de France
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Module 1 

Les actions en justice constituent souvent le dernier recours pour riverains et associations face à certains projets de construction ou d’aménagement pour lesquels ils sont peu ou pas assez écoutés. Cependant, les procédures de recours sont complexes pour qui n’est pas formé à l’action juridique.

Cette formation a abordé les bases de l’action juridique à disposition des associations  :

- quelles sont les procédures accessibles aux associations ?

- où trouver l’information sur les délais et les procédures ?

- quels sont les éléments essentiels à connaître pour réussir un recours ?

Cette formation a été dispensée par Maxime Colin et Marianne Cousty juristes chez FNE Ile-de-France. 

Retrouvez ci-dessous les documents de la formation : 

  1. Les bases du contentieux des associations de protection de l’environnement 
  2. Le risque de requalification en recours abusif de l’action contentieuse des associations de protection de l’environnement 
  • Guide : le contentieux administratif 

Module 2

Thématique
Formation Recours en justice Une personne avec un crayon à la main écrit dans un cahier
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A l’occasion de ses 50 ans, France Nature Environnement Ile-de-France publie un rapport : « l’Observatoire du contentieux environnemental francilien », mise à jour d’un même travail publié en 2020. Ce rapport analyse en profondeur les thématiques et les taux de réussite des contentieux, présente un répertoire des principaux litiges récents, et met en avant cinq exemples de victoires du réseau FNE Ile-de-France. Cette publication souligne l’impact et l’efficacité des actions juridiques entreprises pour protéger l’environnement en Ile-de-France.

 

En ce début de XXIème siècle, force est de constater qu’après quelques victoires structurantes et ce que l’on a pu considérer comme “l’âge d’or” de la démocratie environnementale dans les années 2000, la participation du public ne permet plus aussi souvent à la voix des associations de protection de l’environnement de favoriser une évolution mieux-disante des projets. «Le rapport de force entre les citoyens et les porteurs d’activités impactant la nature s’est largement affaissé, au profit des seconds, à mesure que les procédures de participation du public ont été affaiblies par le législateur. La co-construction des projets avec les habitants et les associations est une réalité qu’on ne rencontre plus guère. C’est donc sur l’ultime recours, le contentieux environnemental, que reposent désormais de manière prépondérante les espoirs du mouvement associatif, si précieux et fragiles dans la conduite des luttes écologiques. C’est un levier au travers duquel les associations peuvent regagner en crédibilité, en confiance et en efficacité. Cependant le contentieux environnemental fait l’objet de régressions graves depuis deux décennies» affirme Maxime Colin, juriste chez France Nature Environnement Ile-de-France. De cette manière, le droit au recours est le troisième pilier de la démocratie environnementale, celui qu’on active quand les deux premiers, l’information et la participation, ont montré leurs limites. 


Le rapport met en exergue quatre tendances : les associations portent très largement le contentieux environnemental ; on observe que les affaires concernent en majorité les départements de Paris, des Yvelines et de la Seine-Saint-Denis ; elles obtiennent des pourcentages de réussite plus importants que les autres catégories de requérants (plus de 41% de décisions favorables des juridictions) ; elles s’attaquent plus volontiers à des projets d’aménagement et construction, en réaction à l’attractivité du territoire francilien, au détriment de la nature.

 

Télécharger le rapport : Observatoire du contentieux environnemental francilien 

 

Thématique
Allégorie de la justice, impartiale - démocratie environnementale et voix contentieuse
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AVIS ET RAPPORT

Selon une enquête du CREDOC et de BRUITPARIF en 2021, le bruit a rattrapé en 5 ans la pollution de l’air au classement des inconvénients majeurs liés au fait de résider en Île-de-France. Cette augmentation de la sensibilité sonore est observée à tous les niveaux : domicile, quartier, déplacements et lieu de travail. 

Au regard des préoccupations des Franciliennes et des Franciliens, il était primordial que la société civile organisée d’Île-de-France s’autosaisisse pour la première fois sur une thématique ayant des enjeux sanitaires, économiques et environnementaux inscrits directement dans leur quotidien. Les autres nuisances environnementales telles que la pollution de l’air ou celle de l’eau sont actuellement davantage mises en lumière du fait de leur lien plus direct avec l’atténuation et/ou l’adaptation au changement climatique. Néanmoins, les nuisances sonores ont elles aussi un impact direct sur la santé humaine, un coût social et des conséquences sur la biodiversité. Leur prise en compte permet des avancées sensibles en matière d’environnement. 

Le Conseil régional d’Île-de-France s’est montré proactif quant à la création de BRUITPARIF et s’est engagé dans la lutte contre les bruits ferroviaires en 2021. L’apport des réflexions du Ceser pourra lui permettre de disposer de retours des Franciliennes et des Franciliens afin de cibler les prochaines initiatives à mettre en œuvre. En effet, au regard des échéances actuelles telle que l’élaboration du SDRIF-E, la maîtrise des nuisances sonores apparaît comme un des enjeux primordiaux pour le territoire francilien. 

Le sujet de la pollution sonore sera abordé dans le rapport du Ceser sous le prisme de ses impacts sur l’environnement entendu comme périmètre de vie des Franciliennes et des Franciliens, mais aussi de tous les êtres vivants présents sur le territoire. Ses spécificités, par exemple la concentration humaine mais aussi les activités et les infrastructures, constituent un postulat essentiel à prendre en compte, notamment au regard de leur rôle d’amplification des conséquences de comportements générateurs de bruit. 

La prise de conscience de la pollution sonore s’affirme. 

Or, la lutte contre les nuisances sonores se trouve au carrefour des champs d’intervention régionaux. En effet, elle recouvre de nombreuses compétences exclusives (transport, développement économique, aménagement et environnement) et partagées (logement, santé) du Conseil régional. Ainsi, il s’agira de cerner les enjeux croisés entre sources de pollution sonore et marges de manœuvre pour le Conseil régional tel que l’illustre très bien la problématique des transports aériens, ferroviaires ou routiers et des bruits urbains. La Région fait face à de nombreux défis pour répondre au besoin d’un meilleur cadre de vie des habitants : celui-ci doit également se traduire par un environnement acoustique sain. 

La politique de maîtrise de ces nuisances apparaît pour le Ceser comme un maillon essentiel et efficace de la politique de préservation de l’environnement, face aux enjeux de développement en Île-de-France.

 

Avion sur une piste d'aéroport - Nuisances sonores et pollution
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Avis n°2023-09 présenté au nom de la commission Environnement et transition énergétique par Christine NEDELEC le 24 mai 2023.

SOMMAIRE 

Introduction

1- Contexte francilien et acteurs de la lutte contre les pollutions sonores sur le plan régional 

2- Bilan provisoire des actions mises en œuvre localement dans le cadre de la lutte contre les pollutions sonores en Île-de-France par la Région et ses partenaires 

3- Identification des freins et des pistes de leviers accessibles pour la Région-Île-de-France en collaboration avec ses partenaires à l’aune des initiatives prises dans d’autres territoires en France ou à l’étranger

Conclusion

Remerciements

Liste des membres de la commission Environnement transition énergétique 

Bibliographie 

Glossaire

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En 2023 notre engagement citoyen n’a pas faibli. Dans un climat anxiogène notre fédération n’a cessé de dire que des solutions alternatives existent pour aménager le territoire, purifier l’air, renaturer les villes… Bien sûr cela nécessite de sortir de la société de consommation que nous connaissons. « Plus de liens, moins de biens » ce slogan des années 2000 est toujours d’actualité. C’est la sobriété qu’il nous faut rechercher et nous avons suivi ce fil rouge tout au long de l’année. Nous l’avons mis en avant dans nos avis, nos plaidoyers, nos événements. La sobriété est indispensable, d’autant que les limites planétaires ne cessent d’être dépassées. Ce combat n’est pas facile mais une chose est sûre, il est vital.

Intervenir publiquement

Cette année, encore, nous avons analysé de nombreux plans et programmes au premier rang desquels on trouve la révision du Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF-E). Nous travaillons depuis 2021 sur cette révision qui aura des répercussions sur tous les documents d’urbanisme. Cette année a vu l’adoption d’un projet qui nous semble trop peu ambitieux et parfois même clairement « à côté de la plaque ». C’est le cas pour la sobriété foncière, nous avons demandé une politique volontariste pour notre région qui est la plus artificialisée de France, nous n’avons pas été entendus. Nos tribunes dans les journaux, nos interventions auprès des élus, notre livre blanc n’auront pas suffi. En 2024, lors de l’enquête publique, nous remettrons le sujet sur la table avec des propositions concrètes pour sortir de l’impasse. 

FNE Ile-de-France participe au débat public sans perdre de vue que tout est affaire de rapport de force. Nous avons en 2023 considérablement renforcé notre fédération. C’est en tissant encore plus de liens entre nous que nous pèserons dans le débat public. La communication s’est améliorée et, comme nous vous l’annoncions en 2022, nous avons embauché Isabel sur cette mission. Nous avons aussi amélioré les services que nous rendons à nos associations membres. En particulier en orientant vers elles les très nombreux bénévoles qui souhaitent nous rejoindre. Cela n’a l’air de rien mais faire que chacun trouve « chaussure à son pied » n’est pas une mince affaire. Il faut rédiger des « fiches de poste », organiser l’accueil des bénévoles, leur formation. Il faut suivre leur intégration et les accompagner, nous le faisons aujourd’hui mieux qu’hier (et moins bien que demain).

Outiller les associations 

Nous avons cette année aidé les associations du mouvement en les dotant de nouveaux outils. Ainsi, pour prendre un exemple emblématique, en juillet, nos cartes de paysages ont été mises en ligne. Elles permettent d’avoir une vision du territoire à l’échelle de l’arbre. Ce projet, dénommé Cartovégétation, permet de situer précisément les espaces de nature existants et ceux qu’il faut créer pour favoriser le déplacement des espèces animales. Les associations l’utilisent durant la phase d’élaboration des Plan locaux d’urbanisme. Il vaut toujours mieux afficher des cartes que de grands discours.

Vous trouverez dans ce rapport d’activité le détail des actions que nous avons menées cette année, soulignons l’important travail réalisé sur les forêts d’Ile-de-France. Un colloque, des actes, un numéro spécial de Liaison et un manifeste que nous élaborons avec les acteurs de ce domaine, nous avons beaucoup produit. Sur ce sujet extrêmement sensible nous avons avancé ensemble : usagers, gestionnaires publics et privés. Nous prolongerons ce travail en 2024 en nous focalisant cette fois sur l’arbre en ville. 

Il faut également citer la mobilisation contre le projet du SEDIF d’ultra filtration de l’eau potable. Nous avons pu, à cette occasion, renforcer nos liens avec la Coordination eau Ile-de-France et avons le plaisir d’accueillir son directeur JC Oliva lors d’un conseil d’administration. Demain, nous plaiderons ensemble pour un Grenelle de l’eau. 

Tout cela n’a été possible que grâce à l’implication de toutes tous, salariés et bénévoles. Le local que nous occupons rue du Dessous des Berges est devenu trop étroit… C’est bon signe ! en 2024 nous en trouverons un plus adapté. Ce sera aussi l’année du cinquantième anniversaire de notre fédération, une belle fête en perspective.

Muriel Martin-Dupray et Luc Blanchard Co-Présidents de FNE Ile-de-France

Thématique
Manifestation mobilisation citoyenne. Il s'agit d'une marche sur herbe en lisière d'une forêt, des dizaines de personnes sont rassemblées. Un drapeau de FNE Ile de France se trouve au premier plan.
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Retrouvez notre rapport d’activité téléchargeable ici

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Dans le cadre de la planification et de l’aménagement du territoire national pour les prochaines décennies, le gouvernement a annoncé la mise en consultation publique du projet d’arrêté relatif à la mutualisation nationale de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers des projets d’envergure nationale ou européenne (PENE) d’intérêt général majeur. Cette consultation a lieu depuis le 12 avril 2024 et s’achèvera le 2 mai prochain, pour une durée de 3 semaines au total seulement. Le temps accordé au public pour s’exprimer est bien trop restreint compte tenu de l’importance des enjeux environnementaux, économiques et sociaux qui sous-tendent ces projets de grande ampleur. L’existence de deux listes permet certes de distinguer l’avancée de la conception de ces projets, néanmoins nous nous opposons à ce que les projets actuellement en phase d’études préliminaires figurent dans les annexes, leur mention pouvant être interprétée comme une forme de “pré-validation” de ces projets. 

L’esprit de la loi “Climat et résilience” d’août 2021 qui consacre l’objectif Zéro Artificialisation Nette est bien de ralentir notre consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers tout en sachant que la France est le pays européen qui bétonne le plus frénétiquement son territoire. L’artificialisation remet en cause les services écosystémiques que le sol nous rend quotidiennement, que ce soit l’absorption de carbone, la régulation du climat, l’amélioration de la qualité de l’eau et de l’air ou la réduction des pollutions. L’artificialisation condamne la vie et le développement de multiples espèces faunistiques et floristiques terrestres. L’artificialisation accroît la vulnérabilité de nos territoires aux catastrophes naturelles et notre dépendance alimentaire : en 70 ans, la France a perdu 12 millions d’hectares de terres agricoles. Il est primordial en ce sens d’aménager et de planifier le territoire national en connaissance de cause et en respectant le principe de sobriété foncière. Or, selon le projet d’arrêté soumis à consultation ce-jour, les PENE menacent près de 12 500 hectares d’ENAF sur l’ensemble du territoire français, alors même que certains d’entre eux ne répondent à aucun besoin apparent de la population. Il est plus qu’urgent de cesser le recours intempestif à l’artificialisation, pour le bien être de tous !

Des objectifs « clairement en deçà des enjeux environnementaux »

Par ailleurs, il est précisé que cette enveloppe d’artificialisation prévue pour les PENE ne sera pas décomptée et s’ajoute au contraire aux enveloppes régionales.  Dans le cadre de la révision du SDRIF-E, n’ayant pas de trajectoire ZAN imposée par la loi, le Conseil Régional de la région Île-de-France semble opter aujourd’hui pour une réduction de seulement 20% d’artificialisation d’ENAF par décennie, en comptant les PENE franciliens. Cet objectif clairement en deçà des enjeux environnementaux, sera probablement rehaussé à 45 ou 50% si les PENE franciliens ne sont finalement pas décomptés sans que cela n’entraîne une réelle réduction d’hectares artificialisés sur la trajectoire régionale par rapport à ce qui était prévu initialement. Ce fait est d’autant plus inacceptable que la région francilienne est celle qui à ce jour, urbanise le plus son territoire proportionnellement à sa surface. Malgré tout, le présent projet d’arrêté prévoit l’implantation de 39 projets d’envergure nationale ou européenne au sein de la région francilienne, dont 18 inscrits en annexe 1 et 21 en annexe 2. Tous ces projets entraîneraient l’artificialisation d’un total de 905 hectares supplémentaires en Île-de-France, région qui, comme montré précédemment, souffre tout particulièrement des effets de l’urbanisation intensive qui a eu lieu ces dernières décennies. Il faut impérativement revoir la pertinence des PENE prévus en Île-de-France compte tenu de sa situation particulière et de l’urgence de préserver les espaces naturels, agricoles et forestiers franciliens. 

Et des projets vraisemblablement injustifiés ou contraire à la transition environnementale

Tout d’abord, le projet d’arrêté fait état de 7 projets d’établissements pénitentiaires. L’Île-de-France concentre déjà 17 établissements de ce type, pour la plupart délabrés. Ces projets sont actuellement justifiés par la surpopulation des structures déjà existantes. Or, c’était déjà le cas de précédents projets du même type qui tentaient de répondre au même enjeu et qui attestent désormais d’une certitude : la création de nouvelles places de prison ne résout pas le problème de surpopulation au sein des établissements pénitentiaires. De nouveau, ces 7 projets condamneraient des espaces naturels, agricoles et forestiers abritant une biodiversité particulièrement riche et impossible à compenser. Par exemple, le projet de la prison de Noiseau, une maison d’arrêt de 800 places, est prévu sur une aire constituée de terres agricoles bordées par des cours d’eau et une forêt domaniale classée, constituant une vaste zone humide où vivent de nombreuses espèces protégées. Pour toutes ces raisons, la construction de projets d’établissements pénitentiaires semble parfaitement injustifiée en comparaison des bienfaits apportés par la préservation des ENAF alors épargnés

De plus, le projet d’arrêté consacre la construction du réseau de transport public du Grand Paris, un projet dont le tracé de certaines lignes est soit injustifié, soit particulièrement destructeur d’espaces naturels. Par exemple, une partie de la ligne 18 du Grand Paris Express a été requalifiée au sol alors même qu’un tel aménagement traverserait un corridor écologique, créant du mitage. De même, le tracé actuel de la ligne 17 traverse le Triangle de Gonesse et prévoit une gare en plein milieu des champs agricoles : non seulement cela condamnerait des dizaines d’hectares de terres fertiles, mais cela ne répondrait à aucun besoin de mobilité apparent. Cette gare ne justifierait que la construction de nouveaux projets immobiliers sur le Triangle de Gonesse, ce qui est parfaitement inacceptable ! 

Il est urgent de revoir la gestion actuelle du foncier, hors d’âge

En outre, les Opérations d’intérêt national (OINcréés par l’Etat il y a plus de 40 ans pour le développement des «villes nouvelles» en grande couronne de l’Ile-de-France comme celle de Sénart ou Val d’Europe, constituent par leur définition même un obstacle à la mise en œuvre de l’objectif de zéro artificialisation nette. Elles reposent en effet sur une préemption ancienne du foncier agricole par les Établissements publics d’aménagement en charge des programmes d’urbanisation et d’activités, sur la base de Zones d’activités concertées (ZAC). Fixées il y a longtemps, elles continuent à s’imposer au développement des villes concernées, sans remise à jour et sans tenir compte de l’évolution actuelle de l’équilibre précaire, habitat/activités/transports qui les caractérisent. La politique des OIN ne devrait donc pas être intégrée sans préalable dans l’ensemble des projets d’intérêt national ou européen en débat. Il n’est pas acceptable que de tels dispositifs d’urbanisation d’exception, datant d’un demi-siècle soient dispensés de l’effort de sobriété foncière qui s’impose aujourd’hui.

Pour toutes ces raisons, nous demandons à ce que les projets susmentionnés soient abandonnés et que la réalisation de tous les autres PENE prévu en Île-de-France soit conditionnés à la protection effective des espaces naturels, agricoles et forestiers et de la biodiversité

Pour approfondir le sujet : Ensemble contre la bétonisation : 39 projets menacent nos sols en Île-de-France ! | FNE Île-de-France (fne-idf.fr)

Carte verte Région Ile de France Projets de bétonisation des terres d'Ile de France
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Commentaire de FNE IDF à la consultation concernant la liste des projets d’envergure nationale ou européenne (PENE

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