Agriculture & Alimentation

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NOUS SOMMES AUSSI DES DÉSERTEURS !

En introduisant leur discours de fin d’année, huit ingénieurs, diplômés d’AgroParisTech, en 2022, déclaraient : « Nous ne voulons pas faire mine d’être fiers et méritants d’obtenir ce diplôme à l’issue d’une formation qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et économiques en cours. » La vidéo de cette déclaration est vite devenue virale sur les réseaux sociaux, puis a été reprise par tous les médias. Ceux que l’on a surnommés « les déserteurs » se sont relayés au micro pour affirmer qu’un autre monde est possible et qu’ils ne seront pas les complices de la destruction du vivant. Nous ne disons pas autre chose. C’est le message que nous martelons dans nos campagnes pour la sanctuarisation des terres agricoles. Ces dernières semaines, nous avons organisé un concours de photos et interpellé les candidats aux élections législatives. Le point d’orgue de cette mobilisation a eu lieu le 9 juin, à Montauger, dans l’Essonne. Nous y avons accueilli le « Relais Jeunes », un groupe de jeunes adultes qui, durant trois mois, a sillonné les routes de France, à pied et à vélo, pour alerter sur l’urgence de changer de cap. Nous avons partagé nos expériences et nos espoirs. Pris conscience de la complémentarité de nos engagements. Aux côtés des déserteurs d’AgroParisTech, des marcheurs du Relais Jeunes, des manifestants de Friday for Futur, de Gonesse, de Grignon et d’ailleurs, FNE Ile-de-France fait entendre sa voix. Affirme que nous ne sommes pas condamnés à laisser bétonner nos territoires. À l’heure où des documents majeurs pour l’aménagement du territoire sont en cours d’élaboration, tels que le Schéma directeur de la région Ile-de-France, le Schéma de cohérence territoriale de la métropole ou les plans locaux d’urbanisme intercommunaux, nous montons une nouvelle fois au créneau pour contrer les fossoyeurs du vivant. Ce travail qui peut sembler aride, technique, désincarné, est en réalité essentiel, car c’est en intervenant très en amont des projets écocides que l’on obtient des victoires durables. Nous avons voulu dans ce numéro de Liaison rendre compte de toutes les facettes de notre travail de terrain. Merci à tous les militantes et militants qui ont permis à l’environnement de marquer des points.

SOMMAIRE:

04 à 5: Pour la sanctuarisation des terres agricoles, disons stop au béton!

06: Entretien avec Nicolas Méary - JURIDIQUE

07: La compensation: non-sens écologique, véritable biais cognitif - AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

08: Les forêts, variable d’ajustement: l’exemple la forêt de Bréviande

09: Le périphérique « ceinture verte »: la grande illusion!

10: Une carrière classée menacée de disparition à Meudon

11: Des PLUI très perfectibles qu’il reste à harmoniser

12: La démesure de la piscine « JO » de Saint-Leu-la-Forêt - DOSSIER

13 à 17: Zoom sur les actions des fédérations

18: Abattre des arbres centenaires, aurions-nous perdu la raison?

17: La protection des busards, un engagement pour la préservation du vivant

19: Colline d’Elancourt: d’une friche industrielle à un « spot olympique »

20: Colline d’Elancourt : d’unefriche industrielle à un « spot olympique »

21: Renaturation de la vallée de l’Orge: création d’un nouveau collectif - RISQUES INDUSTRIELS

22: Site SEVESO seuil haut - Limiter les quantités stockées - DÉCHETS

23: Les dépôts illégaux - Un problème récurrent - A LIRE

24: L’Origine du monde et Tous sur le même bateau

Liaison n° 195 - Sanctuarisons les terres agricoles
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FAIRE FACE AUX DÉFIS : LA RESPONSABILITÉ DES FUTURS ÉLUS

L’actualité de la guerre en Ukraine a relégué au second plan la campagne de l’élection présidentielle et, probablement, des élections législatives, mais elle cible de manière cruciale les articulations entre intérêts géostratégiques et lutte contre le réchauffement climatique. Le conflit accroît les menaces sur notre autonomie énergétique et alimentaire, il souligne l’importance de la sobriété dans la gestion de nos ressources. Il nous faut donc faire des choix et réaménager notre société. C’est pourquoi nous insistons sur la responsabilité des futurs élus : ne pas sacrifier des engagements environnementaux vitaux pour notre avenir. Force est de constater que les sujets qui animent nos luttes au quotidien ne sont pas dans les priorités de la plupart des candidats. Polarisée sur les questions d’identité et de sécurité, la campagne n’aborde ni les questions de justice sociale ni les mesures volontaristes indispensables pour mettre l’environnement au cœur des politiques publiques. La transition écologique est incontournable, comme le souligne le dernier rapport du GIEC. L’aggravation des inégalités, l’accélération des bouleversements climatiques, les crises économiques et sociales prouvent qu’il y a urgence à agir. C’est pourquoi nous avons voulu rappeler, dans ce numéro, les attentes de notre mouvement pour des transformations à engager très rapidement. C’est aux responsables politiques de prendre les décisions, dans un cadre démocratique rénové, pour les cinq prochaines années et au-delà. Nous portons dans le débat nos propositions. Tout d’abord sur les questions d’aménagement et d’urbanisme, cruciales par leur impact, en Ile-de-France, sur la destruction des espaces naturels et agricoles. Nous dénonçons la densification irréfléchie, créatrice d’îlots de chaleur. Nous mettons l’accent sur les transports et la mobilité, sujet particulièrement critique dans la région capitale où les déplacements pendulaires sont facteurs de pollutions et de nuisances. La transition énergétique, au cœur des enjeux climatiques, dépasse, selon nous, la seule question de l’électricité et concerne la décarbonation de l’énergie dans son ensemble. La protection des terres agricoles et la promotion de circuits courts favorisent la quête d’une autonomie alimentaire. Et, bien sûr, la protection de la ressource en eau, vitale dans la région francilienne. Enfin, la pandémie a mis tous les projecteurs sur l’importance des investissements pour l’éducation, la santé et la recherche, sur la nécessaire relocalisation d’activités et le développement de filières nouvelles en Ile-de-France, notamment dans le secteur de l’économie circulaire et des énergies renouvelables. La méthode indispensable : rénover les modes de participation des citoyens à la définition et à la mise en place de nouvelles modalités pour « mieux vivre ensemble ». Notre message : Passer à l’action sans tarder !

SOMMAIRE:

04: CLIMAT - Le climat et le rapport du GIEC, grands absents du débat

05: TRANSPORTS ET URBANISME - En finir avec les « transports structurants »

08: POLLUTION DE L’AIR - Passons vraiment aux actes ! 09: RÉDUIRE LA POLLUTION LUMINEUSE - Un exemple en petite couronne

10: POLLUTION SONORE - Des progrès à faire !

12: PRIORITÉ À LA SANTÉ, À L’ÉDUCATION ET À LA RECHERCHE

14: ÉNERGIE - La clé du futur 16: RÉINDUSTRIALISATION - Une nécessité pour la Région

17: LA DÉFENSE DES TERRES AGRICOLES - Un enjeu essentiel en Ile-de-France PAROLE AUX ASSOCIATIONS PARIS

18: Encore une friche industrielle urbanisée dans le 12e!

19: Annulation du PLU de Dourdan 

20: Trame verte de Pontchartrain: victoires des associations

21: Le dilemme de la friche industrielle

22: La colère gronde autour des gares du Grand Paris Express

23: Un nouveau projet contesté sur l’île Seguin 

24: Le parc départemental de La Roseraie meurtri

25: Abandon d’une carrière à ciel ouvert JURIDIQUE

26: Les recours abusifs des promoteurs

27: A vos agendas !

28: Le Monde sans fin - Le Droit du s

Liaison n° 194
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Liaison n° 194 - Les attentes de FNE Ile de France

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L’ÉTÉ DE TOUS LES DANGERS, L’AUTOMNE DE TOUTES LES PROMESSES

L’été 2021 a vu se multiplier les événements climatiques extrêmes et, le 9 août, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu un rapport plus alarmiste que jamais. Dans ce sixième rapport, les experts confirment que le réchauffement climatique s’accélère et ne peut plus être stoppé ! Il faut donc s’adapter, mais aussi, dans l’urgence, éviter que la hausse des températures ne dépasse 1,5° en réduisant drastiquement nos émissions de CO2.

Nous avons participé en septembre au congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui s’est tenu à Marseille. Nous avons pu, à cette occasion, constater l’ampleur des mobilisations partout dans le monde en faveur d’une biodiversité en grand danger. Cela suffira-t-il ? Rien n’est moins sûr, il faut accentuer la pression et avancer résolument vers plus de sobriété.

Déjà le gouvernement, suite à une démarche engagée par les associations, s’est vu infliger une amende de 10 millions d’euros pour non-respect des exigences européennes sur la qualité de l’air. Autre signe : le pharaonique projet de centre commercial lié à la modernisation de la Gare du Nord est abandonné.

S’agissant des terres agricoles, les « marches des terres » que nous avons co-organisées avec les collectifs et associations franciliens en octobre montrent la voie. Des quatre coins de l’Île-de-France, des cortèges ont convergé sur Paris pour interpeller le pouvoir politique sur l’indispensable sanctuarisation des terres agricoles. Le travail en commun a permis de gagner en efficacité et en visibilité, c’est heureux. Le présent numéro de Liaison fait un tour d’horizon des menaces qui pèsent sur les terres agricoles dans notre région et sur les bonnes pratiques en vigueur.

Les rendez-vous ne vont pas manquer ces prochaines années pour mettre au pied du mur l’État, les collectivités territoriales, les acteurs économiques et confronter leurs vertueuses intentions en matière de transition écologique avec la réalité de leurs engagements concrets.

La Région et l’État, par exemple, vont réviser, à partir de novembre, le schéma directeur de la région Ile-de-France, document cadre qui fixe les orientations d’aménagement et d’urbanisme pour les quinze ans à venir.

Nos associations sont prêtes à contribuer à renforcer, par leurs propositions, l’orientation résolument environnementale de cet exercice. L’espoir d’une véritable prise de conscience collective.

SOMMAIRE:

PRÉSERVER
03 Les marches des terres
04 Protéger les terres agricoles
06 La sortie des pesticides
SOUTENIR
07 La Safer et la préservation des terres
08 La ferme de Combreux (77)
09 Les tendances alimentaires
DOSSIER
10 L’agriculture francilienne
13 dans tous ses états
S’ADAPTER
14 Les agriculteurs font face au changement climatique
15 A la « Fabrique végétale » on cultive la diversité (77)
16 Nouvelle politique agricole commune, une non-réforme !
17 Accompagner la transition agricole
DIVERSIFIER
18 Un méthaniseur agricole opérationnel
19 La fillière chanvre reprend des couleurs
20 La renaissance de la vigne
21 La ferme Sainte-Colombe (77)
22 La ferme Suzanne à Paris

Liaison n° 193
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Liaison n° 193 - Regards croisés sur l’agriculture

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LA MARCHE POUR LE CLIMAT TORPILLÉE PAR LA VIOLENCE !

En famille par une belle journée de fin d’été, répondant à l’appel de mouvements citoyens, les manifestants de La marche pour le climat ont été rapidement cueillis « à chaud » puis encerclés par les gaz lacrymogènes et les batailles de rue. Malgré les difficultés d’accès, les militants de FNE étaient partis sereins. Mais subitement la violence a éclaté. Les familles et les enfants ont dû quitter la manifestation. Coincé sur le boulevard Saint-Michel, le groupe FNE s’est dispersé pour échapper aux gaz. Revenu à son point de départ, le cortège a repris son parcours. Quelques rescapés de FNE Ile-de-France l’ont rejoint aux côtés de divers sympathisants du CESER, du projet Carma contre Europacity et des Amis de la terre. Ils ont fini par abandonner après une charge des CRS et plusieurs gazages successifs. Après la bousculade, les contrôles et les détours chacun est rentré chez soi, les yeux rougis et en colère face à ce gâchis d’une journée de solidarité pour le climat. Pourquoi tant de violence ? Une marche paisible transformée en champ de bataille, de pollutions et de dommages aux biens et aux personnes. Ce n’est ni le fait des associations ni celui des organisateurs. En 2018, ce rassemblement avait soulevé un grand espoir. Ce 21 septembre, c’est une impression de désastre qui domine. Elle est confirmée par le bilan médiocre du sommet onusien sur le climat. La transition écologique que nous appelons de nos vœux va de pair avec le respect de la liberté de manifester dans un fonctionnement démocratique qui nous paraît actuellement en danger. Ce numéro de Liaison poursuit le récit de la vitalité de nos associations de terrain, qui pratiquent au quotidien l’exercice démocratique. Il aborde d’autres sujets majeurs pour la défense du climat : la lutte contre les pesticides et la promotion d’une alimentation saine.

SOMMAIRE:

05: Issy-les-Moulineaux : le scandale de la concertation selon Viparis

06: Déchets du Grand Paris : une aubaine pour les communes ?

07: Verneuil-sur-Seine : une nouvelle marina au milieu de l’île des loisirs

08: Entre Vigneux et Athis-Mons, le pont de la discorde

09: A Aulnay-sous-Bois, le parc Ballanger en danger !

10 et 11: La gageure des JO Paris2024 : concertation, développement et héritage

12 à 15: Notre alimentation en question, l’urgence en santé et en environnement

16 à 19: Zéro artificialisation nette des sols: Le défi

20: Cartographie des cours d’eau et zones non traitées

21: Où en sommes-nous en Ile-de-France ?

22: Terres émergées : ce qu’il faut retenir du rapport du GIEC

23: Economie circulaire : Capoverde, une entreprise innovante

24: Main basse sur nos forêts

Liaison n° 188
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Notre alimentation en question

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L’ENVIRONNEMENT EST L’AFFAIRE DU SIÈCLE !

Les marches pour le climat ont rassemblé dès septembre 2018 des foules qui n’avaient jamais manifesté. Ces marches ont surpris les mouvements habitués de ces rendez-vous annuels trop souvent réduits aux militants. Dès ce moment, il est apparu que les citoyens avaient bien l’intention de prendre leur avenir en main et de demander des actions précises et adaptées pour rendre concrète la transition écologique. FNE Ile-de-France y était au même moment. Le départ de Nicolas Hulot du gouvernement et la prise de certaines décisions sans explications ont conduit massivement les Français dans la rue et des gilets jaunes aux ronds-points et ailleurs. Plusieurs associations en ont profité pour lancer l’Affaire du siècle et reprocher au gouvernement de ne pas mettre en œuvre les mesures efficaces pour lutter contre le changement climatique. Les associations de FNE Ile-de-France, qui sont sur le terrain, signalent les atteintes quotidiennes à l’environnement, le gaspillage d’énergie, les pollutions, le bétonnage et le grignotage des terrains naturels et agricoles. Sentinelles de la nature et lanceurs d’alerte, elles constatent le grand nombre de projets inutiles, de plans sans ambition à la hauteur des défis. Elles demandent de vrais schémas avec des objectifs clairs pour faire aboutir dans de bonnes conditions la transition écologique et énergétique et son pendant social et économique. Pour ces différentes raisons, FNE Ile-de-France appelle à signer la pétition* pour plus de justice sociale et climatique. L’Etat doit donner l’exemple. Aujourd’hui, le président de la République lance le grand débat national dont l’un des thèmes est la transition écologique. Il faut y répondre sans hésiter et nous ferons des propositions fortes. Il va sans dire que nous serons vigilants sur les réponses apportées et sur la place donnée aux associations d’environnement pour participer aux décisions et arrêter les projets qui portent une atteinte trop forte à l’environnement. FNE Ile-de-France veut ainsi faire entendre la voix de ses associations qui œuvrent au quotidien pour la sauvegarde de notre environnement, pour un air et une eau purs, pour des sols sains, une nature respectée et un urbanisme plus humain et concerté. 

04: VIE ASSOCIATIVE ESSONNE

05: Un projet mégalo à Saint -Vrain

06: Fausses-Reposes : un indice de biodiversité

07: Médiation sur l’île Seguin

08: Montmorency, une vallée urbanisée

09: Gentilly, un observatoire citoyen 

10: Brueil-en-vexin vers une nouvelle carrière cimentière !

11 à 14: Le rôle des matériaux de construction dans la transition énergétique (1) Le chanvre : un matériau à tout faire !

15: L’accès à la terre : un enjeu essentiel pour Terre de liens Ile-de-France

16 à 18: Participation citoyenne ou poudre aux yeux ?

19: Visite du dispatching de RTE

20: Jardiner au naturel 

 

 

Liaison n° 185
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Le chanvre : un bio matériau à tout faire

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