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Concertation sur la gestion durable des forêts de La Malmaison et de Fausses-Reposes
Le 21 janvier 2025, pour la première fois, l’Office national des forêts (ONF) organisait une concertation pour la révision des plans d’aménagement des forêts de La Malmaison et de Fausses-Reposes, qui couvriront les vingt prochaines années.
Cette première réunion présentait aux acteurs conviés une synthèse de deux mois d’interviews menées fin 2024, compilant les témoignages d’une cinquantaine de personnes impliquées : membres d’associations d’usagers, riverains, associations environnementales locales, représentants institutionnels, élus de communes avoisinantes et acteurs de la filière bois. L’ONF a mandaté une entreprise de conseil et de communication pour organiser une série de rencontres en salle (discussion générale avec l’ONF et ateliers participatifs sur des thèmes choisis) et sur le terrain, en forêt, jusqu’en avril 2025, avec une restitution collective en juin 2025.
Les attentes de la concertation
La forêt domaniale de Fausses-Reposes, classée forêt de protection en 2007, est la deuxième plus grande forêt des Hauts-de-Seine après celle de Meudon. Elle couvre 630 hectares. Ancienne forêt royale touchant Versailles, elle est réputée pour les étangs de Corot et le haras du Jardy qui la bordent. Le massif de La Malmaison, qui s’étend sur les communes de Rueil-Malmaison, Vaucresson et La Celle-Saint-Cloud, couvre environ 200 hectares et son classement en « forêt de protection » est en cours. Très fréquentés, ces massifs sont gérés par l’ONF.
Il est surprenant que cette concertation semble reposer uniquement sur le ressenti des participants. Le document de synthèse, présenté lors de cette première réunion, restituait des mots clés pour décrire, raconter et imaginer ces deux forêts domaniales ainsi que les tensions liées à leur gestion, les sujets prioritaires à discuter et les attentes de cette concertation. Espérons que les tensions et les sujets prioritaires pourront être mieux discutés par la suite.
Une description de l’état des forêts manquait
Il aurait été plus constructif, en vue d’établir un vrai diagnostic partagé, de disposer de documents factuels sur l’état de santé des peuplements (voir méthode DEPERIS), de bilans sur l’adaptation des forêts au changement climatique (AFORCE du département de la santé des forêts de l’INRAE), d’inventaires de biodiversité, de synthèse de la Stratégie régionale pour la forêt et le bois (SRFB) ou encore sur les politiques publiques de développement de la filière bois (construction, bois d’œuvre) et de la filière bois énergie (ADEME). La dernière campagne d’inventaire forestier de l’IGN, sur la période 2014-2022, confirme que, en dix ans, la mortalité des arbres a doublé, la croissance biologique a diminué de 4 % et les prélèvements de bois ont augmenté de 11 %, trois menaces grandissantes pour nos forêts.
Le 7 janvier, Environnement 92 a organisé une réunion préparatoire, réunissant une dizaine d’associations représentatives de ces deux massifs. Trois priorités majeures ont émergé des discussions :
réduire les prélèvements et limiter les travaux destructeurs (dont les cloisonnements), source majeure de contestation parmi les usagers et les associations,
mettre la biodiversité au cœur de la gestion forestière, pilier essentiel d’une forêt saine et résiliente,
instaurer une véritable gouvernance participative impliquant l’ONF et les associations, pour une gestion plus transparente et concertée des forêts publiques.
Didier VALON et Irène NENNER
Environnement 92
Article paru dans notre magazine Liaison N°206. Retrouvez l’intégralité des articles de nos associations membres dans notre édition papier en vous abonnant sur notre page Hello Asso - moyennant la somme de 20 euros l’année (soit 4 numéros).

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