Notre point de vue sur le projet de nouvelle technique de filtration de l’eau potable en Ile-de-France
Le SEDIF (Syndicat des eaux d’Île-de-France) a un projet d’installation d’une technique de filtration membranaire (osmose inverse basse pression/nanofiltration) sur ses principales usines situées à Neuilly-sur-Marne, Choisy-le-Roi et Méry-sur-Oise, pour la production d’eau potable de plus de 4 millions de Franciliennes et Franciliens.
Le projet proposé par le SEDIF nous semble nuisible pour l’environnement. D’abord parce qu’il s’agit d’un traitement curatif. Il est préférable d’investir dans la préservation de la ressource. Bien sûr il est déjà tard pour agir efficacement, certains polluants sont dits « éternels » et l’ANSES a établi que des dérivés de pesticides sont présents dans l’eau potable. Il est urgent que les scientifiques nous renseignent sur la dangerosité de ces molécules. Dans cette attente notre eau est réputée potable, personne ne le conteste. Un des avantages du traitement préventif est qu’il bénéficie aussi à la production alimentaire Le projet du SEDIF est également nuisible car il prévoit de rejeter les « concentrats » dans le milieu naturel, sans aucun traitement. Lors des débats auto-portés que nous avons organisés, Eau de Paris s’est plaint de cette absence de solidarité entre opérateurs. Les prises d’eau de Eau de Paris sont en aval des rejets du SEDIF ! Dans le contexte du réchauffement climatique, le débit des fleuves et des rivières baisse et la concentration de polluant augmente déjà mécaniquement. Enfin, alors que la sobriété s’impose dans tous les domaines, le projet du SEDIF conduit à multiplier par près de deux la consommation d’électricité (1). Les affirmations du SEDIF (2) sur les économies possibles à l’échelle des ménages ne nous ont pas semblé sérieuses.
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