Abandon du projet routier du BIP : une victoire pour la santé, l’environnement et les habitants du Val d’Oise !
Le collectif salue la décision du Conseil départemental d’abandonner le projet routier
du BIP, au bénéfice de la santé, de l’environnement et de la qualité de vie des habitants
du Val d’Oise. Cette victoire a été obtenue grâce à la mobilisation transpartisane des
élus, des habitants et des associations engagés depuis plus d’une décennie contre ce
projet. Elle est emblématique de la nécessité d’un moratoire sur les projets routiers en
France. Désormais, la trame verte située sur le tracé du BIP doit être sanctuarisée à
l’échelle régionale, et les transports en commun ainsi que les mobilités douces doivent
être développés comme alternatives au tout voiture.
Depuis plus d’une décennie, les associations réclamaient l’annulation de ce projet datant des années 30 : une 2x2 voies de la taille d’une autoroute qui aurait connecté la A1 et la A15, détruisant une centaine d’hectares d’espaces naturels et agricoles, coupant en deux six communes, dans une zone densément urbanisée du Val d’Oise déjà surexposée à la pollution de l’air et au bruit des survols de Roissy. Le Boulevard Intercommunal du Parisis menaçait également la santé de 10 000 enfants dont les établissements scolaires sont situés le long du tracé.
Le Conseil départemental a annoncé mercredi 25 septembre qu’il ne demanderait pas au préfet le renouvellement de la déclaration d’utilité publique (DUP). Après trois victoires en justice de notre collectif contre cette DUP, le Conseil d’État avait ouvert la voie à la réalisation du projet en demandant au Conseil départemental d’informer le public au sujet de son financement, ce qui n’avait pas été fait lors de l’enquête publique de 2015. Le préfet du Val d’Oise devait ensuite confirmer l’utilité publique du projet.
Depuis un an, les associations ont amplifié leur mobilisation : un millier de personnes lors de la marche d’octobre 2023, plus d’une centaine de parents d’élèves en décembre pour une manifestation défendant la santé des enfants de Garges-lès-Gonesse, plusieurs centaines de personnes en juin 2024 pour la fête des voisins contre le BIP dans toutes les villes situées sur le tracé, quatre réunions publiques faisant salle comble depuis la rentrée. Et une grande mobilisation en préparation pour le 5 octobre. Les élus ont également multiplié les actions, en écrivant au préfet et en déposant une proposition de loi pour l’abandon du BIP signée par plus de 80 députés.
Les associations se réjouissent de cette décision du Conseil départemental qui va dans le sens de l’intérêt général et de celui des habitants du Val d’Oise. Une décision qui est aussi en cohérence avec les engagements nationaux en faveur de la santé, du climat et de la biodiversité.
Nous demandons désormais :
- que le BIP soit rapidement retiré des PLU des villes concernées,
- que l’exceptionnelle trame verte de 11 km sur le tracé du BIP soit sanctuarisée à l’échelle régionale, afin de prolonger le projet de Parc Naturel Urbain des trois vallées porté par l’Institut Paris Région,
- que les communes, le Département et la Région investissent dans les transports en commun et la création de pistes cyclables comme alternatives à la voiture, dont le flux doit être réduit dans nos villes.
Notre collectif et les habitantes et habitants du Val d’Oise resteront vigilants à ce que les
éventuels aménagements routiers envisagés localement par le Département pour fluidifier le trafic dans les villes de Garges-lès-Gonesse, Sarcelles et Soisy-sous-Montmorency ne soient pas réalisés au détriment des habitants et des espaces naturels et agricoles. Pour les habitants de ces communes et des autres villes du Val d’Oise, la réduction du flux routier doit être la première priorité.
L’abandon du projet du BIP, voulu par une large majorité d’habitants et d’élus dans le Val d’Oise, démontre que les mentalités évoluent. Alors que le climat se dérègle, que l’eau devient une ressource sous tension et que la biodiversité s’effondre - et alors que le réseau routier français est déjà le plus étendu d’Europe - il est temps de décréter un moratoire sur les projets routiers en France, de
préserver les espaces naturels et agricoles et de transformer nos mobilités.
Contact presse : 06 77 81 49 40
Vidéo : https://youtu.be/rqGCRQZajQ8