A quelle situation hydrologique nous attendre pour l'été 2023 ?
Le comité ressource de Paris et petite couronne s’est réuni le 29 mars 2023 sous la présidence de Pierre-Antoine MOLINA, préfet et secrétaire général aux politiques publiques d’Île-de-France. Notre association était représentée par Philippe LAGAUTERIE.
La situation hydrométéorologique des quatre départements a été présentée par Météo-France, l’EPTB Grands lacs et la DRIEAT.
Selon Météo-France, le déficit pluviométrique est de 10 % dans le Val-de-Marne, de 20 % à Paris et en Seine-Saint-Denis et de 30 % dans les Hauts-de-Seine. Le mois de février a été très sec, mais le mois de mars a été humide. Cependant, le déficit cumulé ne sera pas comblé. Aucun scénario météorologique ne se dégage pour les 3 prochains mois.
L’Établissement public territorial de bassin Seine Grands-Lacs a indiqué que les retenues en amont de Paris peuvent recevoir 800 Mm3 en pleine charge. De novembre à juin on les remplit et de juillet à octobre on les vidange pour soutenir les étiages. Au 29 mars, on est à 77 % de l’objectif maximal, soit 625 M3 stockés actuellement. On est donc en retard de 5 %, seulement, pour le remplissage de ces lacs.
La DRIEAT a enfin présenté les débits des grands cours d’eau. Les débits de la Seine et de la Marne sont normaux. D’autres cours d’eau sont plus en difficulté. Ainsi, le Réveillon a un débit bas, juste au dessus du seuil de vigilance et la Vanne, à Pont sur Vanne, a un débit critique, car on est sous le seuil de vigilance. Pour la piézométrie, la nappe ouest du Champigny ne se recharge pas cet hiver, ce qui peut conduire à des difficultés cet été, surtout que l’on s’approche du seuil d’alerte. Pour la nappe du Champigny est, on est déjà en vigilance, avec des restrictions d’usage. On peut rappeler qu’il existe quatre niveaux de vigilance : la vigilance, l’alerte, l’alerte renforcée et la crise.
En synthèse, la situation hydrologique, sans être dramatique, est tendue. On aura sûrement les mêmes problèmes de sécheresse en 2023 qu’en 2022. Il faut donc sensibiliser les populations, et tous les acteurs membres du comité ressource sont invités à informer leurs adhérents pour que les habitudes changent et que chacun s’oriente vers une utilisation économe de la ressource en eau.
Philippe LAGAUTERIE, administrateur de l’agence de l’eau et représentant de FNE Île-de-France au comité de bassin Seine-Normandie