Quelle perspectives électriques pour l’Ile-de-France à l’horizon 2030 ?
Le 29 mars dernier, à l’occasion du Salon des maires d’Ile-de-France (AMIF), FNE Ile-de-France était l’invitée du Réseau de transport d’électricité (RTE) dans le cadre d’un débat d’idées sur les perspectives énergétiques de la Région dans les années à venir. L’occasion d’établir un état des lieux de la consommation électrique de la Région et de réfléchir à des solutions novatrices pour accompagner une transition énergétique citoyenne. Des besoins toujours plus importants
L’Ile-de-France est fortement consommatrice d’électricité. L’important tissu urbain, la concentration d’activités économiques ainsi qu’une importante densité de population expliquent notamment ces besoins électriques croissants. D’ici à 2030, les dynamiques régionales couplées aux projets du Grand Paris entraîneront une hausse moyenne de 600 GWh chaque année. Les efforts notables entrepris en termes d’efficacité énergétique ne compensent pas encore une augmentation de la consommation régionale dans un contexte de stabilisation de la consommation au niveau national.
La production électrique en Ile-de-France couvre 5 % des besoins de la Région…
La Région ne produit cependant que 5 % de l’électricité qu’elle consomme. L’acheminement électrique des régions voisines joue donc un rôle clé pour la sécurisation électrique de la région francilienne. De plus, d’ici à 2030, la centrale de Porcheville, dernière centrale à fioul de la Région, aura fermé. Pour compenser partiellement cet arrêt, la part d’énergies renouvelables dans le mix énergétique régional sera ainsi renforcée, conformément aux recommandations du SRCAE.
…95 % de l’électricité consommée est acheminée par le réseau de transport électrique
Le réseau de transport d’électricité joue un rôle prépondérant dans l’alimentation électrique de la Région. Le réseau se compose de deux boucles de respectivement 400 000 et 225 000 volts. Ce maillage permet d’ajuster l’équilibre offre-demande de la Région et de mutualiser les ressources de production.
D’ici à 2030, RTE compte investir près de 180 millions d’euros par an pour renforcer les capacités du réseau et permettre son optimisation dans le cadre des projets futurs comme le métro du Grand Paris Express.
Le Grand Paris vecteur de consommation électrique
D’après RTE, l’émergence des projets du Grand Paris aura pour conséquence une forte hausse de la consommation électrique dans la région.
- - 70 000 logements neufs par an
- - 1 million de véhicules électriques
- - 200 km de ligne de métro
- - 68 gares du Grand Paris Express
- - 500 000 m² de data center
- - 1,6 million d’habitants supplémentaire.
Dans ce contexte d’expansion urbaine croissante, la maîtrise de la consommation d’énergie est un enjeu majeur tant pour les collectivités que pour les entreprises. Chaque citoyen peut également être acteur de cette transition énergétique.
Paul Vivier
FNE Ile-de-France