Climat

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Inondations, pluies torrentielles, sécheresse des sols, vagues de chaleur et dégradations de la qualité de l’air… Le changement climatique impacte déjà notre quotidien, notre environnement et nos manières de vivre. Et ces impacts vont s’aggraver car l’accumulation et la durée de vie de ces gaz dans l’atmosphère conduisent inexorablement à une hausse des températures d’ici à la fin du siècle.

Pour y répondre, le Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC) fixe la stratégie de la France afin d’anticiper ces changements et de limiter leurs effets. Sa troisième version (PNACC-3), actuellement en consultation publique jusqu’au 27 décembre 2024, ambitionne de préparer le pays à un réchauffement global de +4°C tout en mobilisant citoyens, collectivités et entreprises.

A la lumière des enjeux et des spécificités du territoire francilien, France Nature Environnement Ile-de-France élabore un cahier d’acteur regroupant une liste non exhaustive de constats et de recommandations pour sensibiliser et alerter les décideurs et décideuses de l’Etat sur les orientations à prendre en matière d’adaptation au changement climatique afin de rattraper le retard pris et compléter les lacunes de l’action publique. 

Ce cahier d’acteur a pour objectif d’orienter l’Etat dans sa stratégie d’adaptation au changement climatique et de prendre en compte toutes les réalités du territoire en mesurant les vulnérabilités déjà très présentes et accentuées. 

Nos priorités d’action :

  1. Anticiper les risques naturels : freiner l’artificialisation des sols, mieux informer la population sur les risques liés aux crues et adapter les infrastructures.
  2. Rénover le bâti pour répondre aux enjeux climatiques : intégrer le confort d’été et réduire l’impact des bâtiments sur l’environnement.
  3. Lutter contre la pollution de l’air : stopper l’extension des infrastructures routières et promouvoir des alternatives durables.
  4. Développer les solutions fondées sur la nature : désimperméabiliser les sols, protéger les espaces naturels, restaurer le cycle de l’eau et aménager des îlots de fraîcheur urbains.

 

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Suite à la tenue du colloque « Comment atteindre un mix énergétique 100% énergies renouvelables en Île-de-France ? » le jeudi 28 novembre 2024, FNE Île-de-France met à votre disposition le compte-rendu des différentes interventions de France Nature Environnement Île-de-France, l’agence Régionale Énergie Climat (AREC) Île-de-France issu de l’Institut Paris Région, la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (DRIEAT) - Île-de-France, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), le réseaux de coopératives d’énergies renouvelables Enercoop, le mouvement Energie Partagée et l’association O’ Watt Citoyen.

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Patric Kruissel Expert énergie - climat
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Le 11 septembre 2024 s’est tenue la formation sur le photovoltaïque organisée par FNE Ile-de-France avec la participation de l’AREC et de la Région. Voici ce qu’il faut retenir : 

Le photovoltaïque, c’est quoi ?

C’est un processus permettant de produire de l’électricité via la lumière du soleil. Cela est rendu possible par des dizaines de cellules photovoltaïques, généralement constituées de silicium, assemblées et connectées en série entre une couche de verre et de revêtement en polymère qui constituent ensemble un panneau photovoltaïque. Les cellules du panneau captent le rayonnement solaire et génèrent un courant électrique continu lorsqu’elles sont exposées à la lumière. Elles permettent une transformation directe de l’énergie lumineuse en énergie électrique.

Les panneaux photovoltaïques, qui regroupent entre 30 et 70 cellules selon les modèles, sont souvent installés sur des toits de logements, les toitures de parkings extérieurs ou dans des champs solaires. L’électricité produite peut être utilisée immédiatement, stockée pour un usage ultérieur, ou injectée dans le réseau électrique. Ce type d’énergie est considéré comme renouvelable et écologique, car il utilise une source d’énergie inépuisable : le soleil.
 

Schéma du processus de production d'énergie solaire

Les enjeux de l’installation de panneaux photovoltaïque en Île-de-France

  • Le photovoltaïque (abrégé PV) est une technologie faiblement polluante (absence d’émission de polluants ou de gaz à effet de serre, forte recyclabilité des matériaux utilisés) et qui observe un temps de retour énergétique très court
  • L’Île-de-France possède des gisements solaires qui, tous exploités, représenteraient 36,4% des consommations électriques de la région. Les habitations, commerces, bureaux et autres activités économiques constituent un grand potentiel mobilisable, soit trois quart du total des gisements régionaux. FNE Ile-de-France préconise l’installation de panneaux solaires sur des surfaces déjà artificialisées afin de préserver les espaces naturels
  • L’énergie solaire peut pourvoir à la fois aux besoins en électricité (solaire photovoltaïque) et en chaleur (solaire thermique)
  • De nouveaux records chaque année dans la production électrique francilienne, multipliée par 4 en 10 ans
  • Accroissement fort des besoins énergétiques franciliens (électrification grandissante de certaines mobilités, industries, etc)

Les freins au développement du photovoltaïque sur le territoire

  • Dépendance à la surproduction chinoise. En effet, la majorité des panneaux installés en France proviennent d’usines de fabrication en Chine.
  • Contraintes imposées par le Plan local d’urbanisme
  • Contraintes techniques (par exemple, certains procédés d’installation requiert une certification comme ceux sur les toitures en Zinc)
  • Part de l’électricité photovoltaïque dans la consommation brute d’électricité encore faible et une consommation totale en baisse, particulièrement depuis 2019 (hausse du coût de la vie, etc)

Les leviers et opportunités du photovoltaïque dans la région

  • Participation à la nécessaire transition énergétique et à l’adaptabilité des aménagements aux dérèglements climatiques en cours, (développement dans le chauffage, la mobilité, le secteur agricole). La formation détaille les différents scénarios nationaux pour atteindre la neutralité carbone et les objectifs de production en énergies renouvelables spécifiques à l’IDF
  • Potentiel de réappropriation locale des questions énergétiques (possibilités d’investissements participatifs dans des coopératives citoyennes locales, autoconsommation collective)
  • Baisse des coûts pour les énergies vertes (forte compétitivité)
  • Existence de plusieurs primes et subventions à l’installation

Pour aller plus loin : 

Outil info/intox sur le photovoltaïque : découvrez le photoscope

Liaison n°197 : Pour une sobriété énergétique durable

Article web FNE IDF : Photovoltaïque : définition, enjeux et impacts

Article web RTE : Pourquoi le développement des EnR est-il incontournable ?
 

Si vous avez manqué notre événement, vous pouvez consulter le différé de la formation ici :

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1. Préambule.  

À compter du 1er janvier 2024, conformément au droit européen et à la loi antigaspillage de 2020, le tri des biodéchets est généralisé à tous : professionnels et particuliers.  

Sont concernés notamment les déchets alimentaires, aussi appelés « déchets de cuisine et de  table », produits par les ménages ou les professionnels de la restauration.  

Ces déchets, qui représentent une ressource importante en matière et en énergie, doivent être  valorisés spécifiquement, pour garantir une bonne qualité de traitement alors que leur élimination  actuelle par incinération ou par mise en décharge est un gaspillage énergétique et un contresens  écologique.  

Par ailleurs depuis le 1er janvier 2012, les personnes qui produisent ou détiennent une quantité  importante de biodéchets ont l’obligation de trier ces biodéchets et de les faire valoriser dans des  filières adaptées. Cette obligation qui s’est renforcée jusqu’à ce 1er janvier 2024 date à laquelle tous  les acteurs professionnels doivent trier leurs biodéchets sans seuil minimum.  

Dans son état des lieux de juillet 2023 l’ORDIF note cependant la faiblesse du chemin parcouru  depuis les premières incitations au tri des biodéchets, comme dans le respect des échéances  règlementaires. En juillet 2023 peu de collectivités avaient mis en place des actions d’envergure,  même si marginalement certaines d’entre elles avaient mis en œuvre des opérations « pilote » à très  petite échelle.  

De la même manière, à dire d’expert, les obligations imposées aux gros producteurs de déchets  alimentaires n’étaient pas respectées, faute de contrôles et de sanctions, y compris pour les acteurs publics.  

11,5 kg triés par habitant constituent la part méthanisée des biodéchets, dans le cadre de l’objectif de l’ORDIF visant une réduction de 50 % des biodéchets non triés. (Figure-1) 
 

Figure-1 

A l’échelle du SYCTOM et des 5,7 millions habitants de son territoire, ce sont ainsi à minima près de  66 000 tonnes de biodéchets méthanisables qui seraient collectées chaque année par le service  public, Le SYCTOM évaluant par ailleurs ses besoins de valorisation à hauteur de 100 000 tonnes par  an.  

Il appartient ainsi aux collectivités de se mettre enfin en ordre de marche pour atteindre ces  objectifs de collecte. 

 

2. Impact environnemental du projet.  

Pour l’Autorité environnementale, les principaux enjeux concernant l’environnement et la santé  humaine sont les suivants :  

• la protection de la ressource en eau sur les sites d’épandage ;  

• les nuisances (bruit, odeurs, trafic…) ;  

• la gestion de déchets valorisables, les déchets alimentaires ;  

• le bilan des émissions de gaz à effet de serre du projet et l’atténuation du changement  climatique  


2.1. Digestat.  

Les préconisations et questions sans réponse :  

Epandage en  

Normandie 

Il n’est pas donné de justification sur la nécessité de transférer le digestat  en Eure et Eure-et-Loir, alors que le Val d’Oise plus proche de Gennevilliers  aurait pu également le recevoir. 

Qualité agronomique  du digestat 

Il aurait été utile de connaître les retours d’expérience de l’éco-centre Ikos  Fresnoy-Folny (Seine-Maritime) exploité par PAPREC en partenariat avec  NATUP, en particulier pour l’impact du digestat sur la qualité des sols 

Ressource en eau 

Les avis de l’ARS Centre-Val-de-Loire, de l’ARS Normandie, de  l’hydrogéologue sont positifs aussi bien pour les impacts sur les milieux  naturels que sur le périmètre de protection des captages. 

Qualité de la collecte 

Même si la collecte n’est pas de la compétence du SYCTOM, le syndicat doit  avoir un objectif de contrôle de qualité sur les intrants en particulier pour  les déchets ménagers collectés dans le « diffus » (Point d’apport volontaire  et collecte en « porte à Porte »).  

Une caractérisation des flux entrants est à mettre en place pour  « qualifier » des processus de collecte qui seront hétérogènes. 

Processus de  

déconditionnement 

Ce processus est essentiel en particulier pour les flux « Tiers ».  Il est essentiel de préciser l’origine de ces flux qui représenteront les plus  gros volumes de biodéchets encore emballés :  

• rebus de fabrication agroalimentaire,  

• invendus de supermarché ou de plateformes logistiques,  • biodéchets issus de la restauration 


2.2. Bruit.  

2.2.1. Zones d’épandage.  

Lié à l’ensemble des activités agricoles, l’impact de l’épandage n’est pas significatif.  

2.2.2. Site de Gennevilliers. 

L’Autorité environnementale rappelle que Les principales sources sonores actuelles sont le trafic  routier, les entreprises voisines et le trafic aérien. Les seuils réglementaires de nuit en limite du site  (60 dB(A)) sont déjà dépassés sur trois des quatre extrémités de la parcelle d’implantation (62,5 à  65,5 dB(A)).  

Le mémoire en réponse à l’Autorité environnementale (Ae) apporte en particulier les réponses aux  justifications demandées par l’Ae concernant les émergences en ZER (Zones à Emergence  Règlementée).  


2.3. Odeurs.  

Deux niveaux de contrôles sont à mettre en œuvre :  

• Les jurys de nez, seuls capables de mesurer l’impact sur le cadre de vie des riverains et  pouvant déclencher un arrêt de l’exploitation dans le cadre de procédures contraignantes.  
• Les contrôles technologiques de performance en particulier pour l’hydrogène sulfuré et les  composés organiques volatils.


2.4. Transport  

L’étude d’impact (Tome-9/Partie-4) donne un aperçu du trafic de poids lourds aux horizons 2025 et  2035. La livraison des intrants est uniquement organisée par voie routière.  

En Comité d’administration du SIGEIF du 21 mars 2022, Mr Césari (SYCTOM) avait pourtant  annoncé : « Le transport est prévu par barges avec une double sécurité de caisson hermétique. Les  chargements à Ivry, à Romainville se feront sous des sas à pressurisation. L’utilisation des camions  est limitée au strict minimum pour approvisionner l’unité. Les barges de digestat n’attendront pas à  quai trop longtemps. »  

Pour rappel le centre de transfert du SYCTOM à Romainville est dimensionné pour le transit de  40 000 tonnes de déchets alimentaires par an, et participera pour une grande part au  fonctionnement de cette usine. Le transport par voie fluviale vers Gennevilliers est un mode de  transport qui ne peut être écarté.  

Alors que les alternatives au transport routier par la voie fluviale doivent être favorisées, en  particulier pour les unités de traitement et de transfert à proximité des axes tels que la Seine et le canal de l’Ourcq, l’approvisionnement par voie routière doit être revu pour le projet de  Gennevilliers.


2.5. GES.  

2.5.1. Unité de traitement.  

La qualité de la collecte des biodéchets issus des ménages est importante à mesurer pour éviter les  indésirables qui retourneront vers l’incinération et dévalueront l’impact du tri des biodéchets.  Les biodéchets issus des tiers apporteront une part d’emballages très supérieure à celle des  ménages. Cet impact doit apparaître dans l’évaluation des GES issus du processus mis en place à  Gennevilliers. 

L’étude d’impact (Tome-9/Partie-4) indique que les fuites de méthane pour l’ensemble de l’unité de  Gennevilliers correspondent à 1% du méthane produit, avec une incertitude de 300%.  Cette incertitude doit être levée pour une mesure concrète du méthane émis sur le site et la mise  en œuvre des mesures adaptées pour réduire le taux annoncé de 1%. 

2.5.2. Digestat.  

Le digestat issu de la méthanisation contient encore de l’ammoniac et du méthane. Le compostage  du digestat, pratiqué dans certaines unités de méthanisation, permettrait d’éliminer ces émissions.  Pourquoi ce mode de traitement n’a-t-il pas été retenu sur le site de Gennevilliers, ou celui de  Limay ?  


2.6. Implantation de l’usine.  

Le traitement des biodéchets au plus près de leur lieu de production est essentiel, en particulier pour  éviter les nuisances liées au transport. L’implantation sur des sites déjà artificialisés est par ailleurs  tout aussi essentielle dans l’application du ZAN (Zéro Artificialisation Nette). Le site d’HAROPA Port est tout à fait adapté à ce type d’activité.  


2.7. Risques technologiques.  

2.7.1. Avis de la BSPP (Préfecture de Police)  

Le projet de méthaniseur se situe dans un environnement très dense de sites ICPE et SEVESO. Cette  proximité doit être prise en compte, en particulier en fonction des effets « domino » associés à la  présence des activités industrielles du port, du stockage de substances dangereuses, d’erreurs  humaines ou actes de malveillance.  

Après un premier avis défavorable la BSPP a émis un second avis favorable sur les bases suivantes.  

Les modélisations réalisées pour l’étude de danger démontrent que des effets thermiques et de  surpression sortent du site et atteignent la parcelle exploitée par la société Mazeau. Cependant, au  vu de type d’activité exercée sur cette parcelle (tri de déchets inertes) et de sa densité d’occupation  qui est moindre, la situation semble acceptable quant aux conditions d’intervention des sapeurs pompiers. Cet avis est toutefois subordonné au maintien en l’état des aménagements et de l’activité  exercée par la société Mazeau.  

Pour la BSPP  

• Aucun effet domino interne ou extérieur au site n’est à redouter  

• Les effets générés par les accidents majeurs retenus sont estimés acceptables selon la grille  d’évaluation des risques qui tient compte des probabilités de survenue de tels accidents 

2.7.2. Avis de l’Autorité environnementale.  

Compte tenu de la configuration du site (surplomb du site par un viaduc routier à fort trafic) et de la  nature des dangers (nuages de gaz toxique, inflammable ou explosif), il est nécessaire de considérer  les zones de danger dans un espace à trois dimensions et non deux comme calculé dans l’étude  d’impact. Une appréciation de la cinétique des phénomènes dangereux permettrait de mieux  évaluer la vulnérabilité de certains enjeux et en particulier, des conducteurs des véhicules  empruntant le viaduc, pour en déduire des mesures spécifiques de maîtrise du risque.  La recommandation de l’Ae nécessitant de « déterminer les zones de danger dans un espace à trois  dimensions centré sur l’unité de méthanisation et d’évaluer la cinétique des phénomènes  dangereux considérés », n’a pas été fourni dans l’étude d’impact.  


3. Impact financier du projet  

3.1. Investissement  

Le tableau ci-après fait une comparaison entre le projet de Gennevilliers et l’unité de traitement de  la SEM (Société d’Economie Mixte) Sem’Soleil à Montbrison1.  

Figure-2 

 

L’investissement à la tonne traitée est 46% moins élevé à Montbrison qu’à Gennevilliers, alors que  le coût du MWh produit est pour sa part 73% moins élevé. Ces écarts de coût supportés par le  service public doivent être explicités.


3.2. Coût pour les collectivités.  

Le compte d’exploitation prévisionnel du projet (Figure-3) fait une différence entre le tarif appliqué aux biodéchets issus du SYCTOM et les biodéchets issus des tiers.  

Ce tarif doit être changé pour favoriser la collecte par le service public. Le tarif facturé au SYCTOM ne  peut être au dessus de celui facturé aux flux issus des tiers, qui par ailleurs sont pour la plupart  préemballés, nécessiteront plus d’énergie pour le déconditionnement, génèreront plus  d’indésirables.  

Figure-3 

Par ailleurs :  

En premier lieu alors que le SYCTOM traite à ce jour par incinération la quasi-totalité des OMR de  Paris, des départements de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine, la mise en œuvre de la collecte  sélective des biodéchets a diversifié les opérateurs de collecte et de traitement par compostage ou  méthanisation. Il n’y a aucune certitude pour affirmer que la part « captive » du SYCTOM sera  entièrement traitée à Gennevilliers. En particulier ces nouvelles dispositions seront mises en  concurrence avec les filières organisées à ce jour pour la collecte et le traitement qui garantissent  des coûts de traitement inférieurs à 90€/tonne. Un déséquilibre entre les collectivités va s’installer  qui ne peut être acceptable.  

En deuxième lieu, en 2027 ce sont près de 28 000 tonnes de biodéchets des tiers qui seront traités  sur l’usine de Gennevilliers :  

• Aucune perspective n’est annoncée pour déterminer comment seront traités ces déchets à partir de 2031, alors que l’unité de Gennevilliers est particulièrement adaptée à leur  traitement.  

• Aucune perspective ne peut garantir que la loi du marché incitera les collectivités à faire  traiter leurs propres déchets à Gennevilliers plutôt que sur les autres sites de traitement qui  se seront développés à cette date, spécifiquement pour des motifs financiers.  

• Aucune perspective ne permet d’affirmer que le mix « biodéchets du SYCTOM/flux tiers » ne  persistera pas à Gennevilliers après 2031.  

Le tarif facturé aux collectivités doit se rapprocher du tarif pratiqué par le SYCTOM pour  l’incinération qui était de 103€/tonne en 20232 . Ce tarif doit tenir compte des alternatives déjà présentes sur le marché Francilien. 

FNE Ile de France émet un avis favorable à ce projet accompagné des préconisations suivantes :  

• Mieux mettre en œuvre le transport fluvial.  

• Mettre en place l’ensemble des moyens évitant les nuisances, en particuliers olfactives.  

• Adapter le tarif appliqué aux collectivités associé à la qualité de la collecte.  

• Il appartient aux collectivités de bien se mettre en ordre de marche pour atteindre les  objectifs de collecte. 

Sources : 

1https://montbrison.cvegroup.com/

2https://www.syctom-paris.fr/fileadmin/user_upload/37685_Syctom_RA_2023_et_Financier.pdf

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11,5 kg
triés par habitant constituent la part méthanisée des biodéchets, dans le cadre de l'objectif de l'ORDIF visant une réduction de 50 % des biodéchets non triés.