Retour sur notre colloque pour des sols vivants

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Le mardi 4 novembre 2025 FNE Ile-de-France, accompagné par l’Institut de la Transition foncière et les Faiseurs de Terre a organisé à l’Académie du Climat un colloque pour échanger autour des enjeux et solutions possibles pour préserver et restaurer les sols. Plus de 80 personnes ont participé à cet événement. 

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Mickaël Denis-Shi, directeur de FNE Île-de-France, a rappelé l’importance croissante de la préservation des sols dans l’action environnementale régionale. Il a souligné le rôle déterminant que peuvent jouer les acteurs associatifs dans la diffusion des connaissances et l’accompagnement des politiques publiques.

L’introduction, assurée par Luc Blanchard, co-président de FNE Île-de-France, et Jean Guiony, président de l’Institut de la Transition Foncière, a mis en lumière les enjeux fondamentaux liés aux sols pour un monde vivable. Ils ont rappelé la nécessité d’une transition foncière cohérente afin de freiner l’artificialisation et de favoriser une meilleure prise en compte des milieux naturels et agricoles dans l’aménagement du territoire.

La perspective scientifique a ensuite été apportée par Luc Abbadie, écologue, professeur émérite à Sorbonne Université, vice-président du conseil scientifique de l’OFB et membre du Conseil d’administration de FNE Île-de-France. Son intervention a replacé les sols au cœur des processus écologiques et de la résilience des écosystèmes. Il a rappelé leur rôle essentiel dans la biodiversité, le cycle de l’eau et la régulation du climat, tout en soulignant leur vulnérabilité face aux pressions anthropiques.

Antoine Le Manchec, chargé du projet Cartovégétation, a poursuivi avec la présentation du livret Artificialisation des terres agricoles : enjeux et solutions, réalisé avec l’ADEME. Il a insisté sur la nécessité de prévenir l’artificialisation en réconciliant ville et campagne, et en développant des outils d’aide à la décision fondés sur des données précises et partagées.

La question des politiques publiques et des bonnes pratiques a ensuite été abordée par Zoé Raimbault, Ingénieure de recherche chargée de la coordination de la Chaire Transition Foncière. Elle a présenté les avancées autour d’une directive européenne visant des sols en bonne santé d’ici 2050, insistant sur les leviers réglementaires à renforcer et sur l’importance d’une approche intégrée associant collectivités, acteurs économiques et société civile.

Après une pause accompagnée d’une exposition mêlant photographies naturalistes de Yann Crochet et œuvres graphiques de Pascale Blaizot, les échanges ont repris avec la table ronde consacrée à la restauration des sols dégradés. Elle a réuni Sébastien Cornu (Tersen), Alexandre Huguet (Faiseurs de Terre) et Zoé Raimbaul. Les intervenants ont partagé leurs expériences de terrain, détaillant des méthodes opérationnelles de dépollution, de restructuration physique des sols, d’amélioration de la vie microbienne et de réintroduction de fonctions écologiques. Ils ont souligné les défis techniques et financiers, mais également les nombreuses solutions aujourd’hui disponibles pour régénérer des sols dégradés et accompagner leur retour à des usages durables.

Pour conclure l’après-midi, Luc Blanchard est revenu sur les différents enseignements de la journée, rappelant que la préservation et la restauration des sols constituent un enjeu majeur pour l’avenir de la région francilienne. Il a souligné la nécessité de renforcer les collaborations entre scientifiques, associations, collectivités et acteurs privés pour accélérer la transition vers une gestion durable des sols.