
Écologie et justice sociale, c’est indispensable
Penser l’avenir de l’écologie avec les personnes les plus exposées aux impacts du changement climatique, les habitants des quartiers populaires et des campagnes délaissées, c’est un enjeu de justice sociale !
C’est dans ce contexte que le 4 mars 2025 FNE Ile-de-France, GHETT’UP et Pikpik Environnement ont organisé à la rencontre « Écologie et justice sociale, c’est indispensable » au SAS à Saint-Denis. Cet événement a réuni divers acteurs engagés : associations, entreprises, organismes publics et collectivités, tous unis autour des enjeux d’écologie et de justice sociale.

Muriel Martin-Dupray, co-présidente de FNE Ile-de-France a ouvert la conférence en rappelant le contexte peu favorable aux avancées écologiques et sociales et l’importance d’être plus à l’écoute des attentes des différents publics. Elle a expliqué la nécessité pour les associations environnementales de tendre vers une écologie populaire, en prenant l’exemple de l’alliance entre FNE et la Fondation pour le logement des défavorisés.
Léon Lamotte, responsable des programmes PikPik Environnement a lancé un débat sur les inégalités liées aux politiques environnementales à travers plusieurs questions :
- Les politiques publiques en matière d’écologie sont-elles équitables pour toutes les classes sociales ?
- Ces politiques risquent-elles d’accroître les inégalités ?
- Les classes populaires sont-elles suffisamment incluses dans les décisions environnementales et les mouvements écologistes ?
- Pouvons-nous nous inspirer des pratiques des quartiers populaires pour répondre à la crise environnementale ?
- Le racisme environnemental existe-t-il en Île-de-France ?
Les résultats ont mis en évidence le manque d’inclusion des classes populaires dans les décisions écologiques et les conséquences environnementales des inégalités sociales, notamment avec une différence d’espérance de vie de 8 ans entre la Seine-Saint-Denis et le 16e arrondissement de Paris.

Rania Daki, porte-parole Justice Climatique de l’association Ghett’up a exposé les chiffres clés du rapport «(In)justices climatiques» et les données de l’Observatoire Terre Monde sur le racisme environnemental.



Kaméra Vésic, directrice de PikPik Environnement a expliqué le virage vers une écologie populaire, en passant de l’EEDD classique à une approche plus inclusive. Elle a présenté des projets concrets comme la Maison d’écologie populaire d’ISD et un parcours créé avec des jeunes de Nanterre.
Un grand merci à Angèle du collectif Le Bruit qui Cour a résumé les échanges en temps réel à travers ses illustrations.
